Essaïd Belkalem, le joueur international de la JSK, et Mohand-Chérif Hannachi, son président, ont enterré la hache de guerre. Au cours d’une entrevue mardi passé, ils ont convenu de mettre leurs différends de côté et faire la paix des braves.
Bonne nouvelle pour les supporters de la JSK, Essaïd Belkalem va rejoindre ses camarades en Tunisie. Il a eu une franche discussion avec son président et compte désormais se consacrer à son travail, mettant entre parenthèses son désaccord avec le chairman des Jaune et Vert. Comment un dénouement aussi heureux a pu se produire, alors que leur relation n’était pas au point ?
Ses vacances en France lui ont permis de faire le point
Après le clash avec son président et les mots durs que les deux hommes se sont échangés à travers les médias, l’imposant défenseur international des Canaris est parti en vacances, en France, pour se ressourcer. Ce break lui a permis de prendre du recul par rapport aux événements, de faire le point et d’envisager ce qui serait le mieux pour lui et le club qu’il chérit. Il faut croire que cette coupure lui a été bénéfique. Ainsi, lundi dernier, lors de son intervention sur Berbère Télévision, Essaïd Belkalem montrait déjà des signes laissant deviner son intention d’apaiser les choses.
Lundi, sur Berbère TV, il a donné des signes d’apaisement
Son propos était nettement moins virulent comparé à ce qu’il avait laissé entendre sur les ondes de la radio nationale en réponse, il faut le souligner, à une attaque non moins virulente de son président. «J’aurais aimé dire à Hannachi les choses en face et pas à travers la presse», a-t-il notamment fait savoir, non sans regret, lors de l’émission Addal + de notre confère Lounis Temzi. Depuis, les choses se sont précipitées. Mardi dernier, le défenseur de charme de la JSK est rentré en Algérie. Il a débarqué avec la ferme résolution d’aller à la rencontre de son président pour une franche explication.
De l’aéroport d’Alger au bureau de Hannachi, avant même de voir sa propre famille
De source sûre, on a appris que Belkalem tenait tellement à mettre un terme à ces histoires que, peu après son retour au pays, il est allé directement rejoindre Hannachi dans son bureau, au siège du club. Dit autrement, Belkalem est allé rencontrer Hannachi avant même de voir sa propre famille, après plusieurs jours passés en France. Un geste qui doit être interprété comme un signal fort de la part du joueur qui, en somme, aura fait passer la JSK avant sa propre famille. Le président des Canaris a dû l’apprendre et a sans doute apprécié la sincérité de son joueur. Mais que se sont-ils dit au juste ?
Ils se sont dit les choses en face
La question retient l’attention et une source proche de la JSK nous a fait quelques révélations à ce propos. Comme le souhaitait le joueur, les deux hommes ont eu une franche explication. Ainsi, ils sont revenus sur tous les sujets qui ont jeté le trouble dans leur relation. De l’histoire du match de Sétif où Belkalem a jugé plus utile de ne pas poursuivre la partie, du contentieux financier qui oppose le joueur et son président, des nouveaux émoluments du joueur, ils n’ont quasiment éludé aucun sujet. Toutefois, cela n’a pas été l’occasion de prendre les grandes décisions qui auraient permis de tout régler une fois pour toutes. Et pour tout dire, il s’agit en fait d’un deal qui arrange les deux parties provisoirement.
Mais le problème de fond persiste
La pomme de discorde entre Hannachi et Belkalem a trait à l’histoire des 9 mois de salaire impayés durant la blessure du joueur. Notre source assure que Hannachi a transmis une correspondance dans ce sens à Mohamed Raouraoua, le président de la FAF. Reste à voir quelle suite effective sera réservée au dossier. Donc, le problème de fond persiste. Comme aucune décision n’a été prise au sujet de la nouvelle rémunération, tout a été mis de côté pour que le joueur se consacre à son travail dans la sérénité et à l’abri des remous que provoquent les déclarations médiatiques tapageuses.
Il sera aujourd’hui en Tunisie
Maintenant que les remous suscités par les déclarations sont évacués, les choses vont pouvoir prendre leur cours normal. Ainsi, Essaïd Belkalem va rejoindre ses équipiers en Tunisie dès aujourd’hui, jeudi. Il se soumettra aux exercices préparés par Fabbro, à l’instar de tous ses partenaires au club, et préparera sereinement sa nouvelle saison sous le maillot kabyle, en attendant d’autres perspectives, notamment un probable appel des sirènes de l’étranger. Il semble acquis que seul un transfert hors du pays convaincra Belkalem de quitter la JSK. Et dans une telle perspective, le mieux serait de ne pas faire de vagues médiatiques qui donneraient à réfléchir aux recruteurs. Entretemps, le conflit Belkalem-Hannachi est mis entre parenthèses. S. A.
Hannachi a saisi Raouraoua sur les 9 mois de salaire
Selon une source très proche de la direction des Jaune et Vert, le point de discorde entre les deux parties, c’est les neuf mois de salaire qu’il n’a pas touchés alors qu’il était en convalescence. Le joueur affirme qu’il s’est blessé à la JSK et celle-ci affirme le contraire. Cela dit, il est parti en France passer quelques jours de vacances au moment où son équipe a pris la route de Hammam Bourguiba pour effectuer son premier stage de préparation. Selon la même source, le président des Canaris a déjà saisi le premier responsable de notre football concernant cette histoire de salaires. Comme tout le monde le sait, Hannachi et Raouraoua se sont réconciliés. Raouraoua aurait même rassuré Hannachi à ce sujet.
