Quelques heures après la contre performance face au CSC, le gardien de but de la JSK, Malik Asselah, s’est exprimé en toute franchise sur cette défaite, en nous livrant son analyse sur son rendement et celui de l’équipe. Asselah est revenu aussi sur l’action du penalty sifflé par Benouza en fin de match qui a tout fait basculer.
Vous avez terminé la phase aller sur une défaite à domicile. Que s’est-il passé ?
J’ai vraiment du mal à expliquer ce qui nous est arrivé ce soir-là. On était bien partis pour réaliser un succès. Pour preuve, on est parvenus à marquer en premier. C’est vraiment désastreux de perdre 3 points dans les dernières minutes. Ce qui nous fait le plus mal, c’est d’avoir joué devant notre public. Je sais que cette défaite a fait beaucoup de mal à nos supporters. Je leur demande pardon. On n’a vraiment pas su gérer notre fin de match.
Comment expliquez-vous justement ce relâchement de dernière minute ?
Je dirais que c’est beaucoup plus dû au manque de concentration. Lorsqu’on aborde ce genre de rencontre, il faut rester vigilant jusqu’au coup de sifflet final. Malheureusement, on n’a pas été à la hauteur sur ce volet-là. Je dois dire aussi que nous avons affronté une très bonne équipe du CSC qui était parfaitement bien en place. C’est dommage ! Je suis vraiment déçu du résultat du match. Je n’arrive toujours pas à m’en remettre.
Beaucoup pensent que vous avez cru à la victoire trop tôt. Est-ce votre sentiment ?
Oui, je ne le cache pas. Notre erreur est d’avoir crié victoire trop tôt. Pourtant, juste après le but de Beziouen, j’avais demandé à mes partenaires de rester derrière et de ne pas trop s’exposer devant. Malheureusement, je ne me suis pas fait entendre comme il le fallait. On a offert à l’adversaire une balle arrêtée sur le côté. Par la suite, on a commis des erreurs en défense qui nous ont coûté le 1er but. C’est à ce moment-là qu’on a compris qu’on a commis une grave erreur. D’ailleurs, j’étais dans tous mes états après le but encaissé.
Pensez-vous que le groupe n’était pas totalement descendu de son nuage après la qualification historique face à l’USMA ?
Je ne peux pas être affirmatif à 100 % car on a beaucoup parlé durant la semaine. On s’est jurés de mettre de côté notre qualification en coupe d’Algérie face à l’USMA. Peut-être qu’on s’est vu trop grands face au CSC. En tous les cas, la chose que je craignais le plus est arrivée, à savoir la défaite à domicile. Le fait aussi de dire que le CSC traversait une crise nous a joué un tour. Désormais, on est avertis. Tout peut arriver dans un match de 90 minutes.
Expliquez-nous les raisons qui vous ont poussé à tenter votre chance en attaque lors de l’action du corner en fin de partie…
C’est seulement la rage de vouloir gagner ce match, sans plus. J’ai voulu tenter ma chance sur l’action. Sur le premier corner, j’ai pu frapper le ballon de la tête. On a eu alors un second corner, mais cette fois, je n’ai pas pu toucher le cuir une seconde fois. Mais j’ai vite repris ma place. Il n’y avait aucun danger, car c’était très rapide. Mais il n’y a rien d’anormal dans ce que j’ai fait.
Pensez-vous que Benouza a pris la bonne décision en sifflant le penalty en faveur du CSC en fin de match ?
Là, je dois être franc. J’ai bel et bien commis une faute sur l’attaquant Boulemdaïs. Il y avait donc penalty. Il n’y a absolument rien à dire sur la décision de Benouza. Sa décision est correcte et je m’en suis bien tiré avec le carton jaune. Je suis sorti pour jouer le ballon, mais je suis arrivé légèrement en retard, et j’ai touché le pied de l’attaquant.
Vous avez essuyé de nombreuses critiques après cette première défaite à domicile. Etes vous affecté par tout ce qui a été dit et rapporté sur l’équipe ?
Non, car c’était prévisible. Je pense que ce sont les critiques qui nous permettent d’avancer. Les dirigeants et les supporters ont toutes les raisons d’être mécontents car on a failli à notre mission. On sait qu’ils ne sont pas satisfaits. On a beaucoup parlé aussi sur le penalty raté d’Ebossé, mais je tiens à dire que ça arrive aux meilleurs. Il ne faut pas l’accabler. On va se remettre en question dans les prochains jours afin de démarrer en force à la reprise du championnat.
Malgré cela, la JSK est toujours sur le podium. Soulagé ou pas ?
Bien évidemment que je suis soulagé. Je dirais qu’une fois de plus, les résultats des autres équipes font nos affaires. Malgré la défaite, on termine la phase aller sur le podium. C’est une bonne chose. C’est motivant pour la suite. Il faut toutefois rester concentré jusqu’au bout. On doit vite se remettre au travail et améliorer notre jeu, car on manque encore de beaucoup de choses sur le terrain. Tant qu’on perd encore des points, c’est qu’on doit s’améliorer. Il faudra à présent réussir notre prochain stage hivernal.
Il est resté très attentif aux résultats de la 15e journée
Tout au long de l’après-midi d’hier, le portier Malik Asselah est resté très attentif aux résultats des deux rencontres MCA-MCEE et ESS-USMA. Bien évidemment, le gardien kabyle s’est réjoui que les deux rencontres n’aient pas connus de vainqueur, car cela maintient son équipe à la 3e place du classement. Malgré la défaite face au CSC, la JSK a fait donc du surplace.
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Lors d’une réunion qui aura duré plus de 3 heures avant-hier
Hannachi renouvelle sa confiance à Aït Djoudi
Comme nous l’avons annoncé dans notre édition de jeudi dernier, le président Hannachi a rencontré Azzedine Aït Djoudi lors d’une longue réunion qui aura duré plus de 3 heures. C’est finalement samedi dernier que les deux hommes se sont vus à la résidence du président pour faire le bilan de la phase aller. Et c’est le président Moh Cherif Hannachi qui a appelé l’entraîneur par téléphone avant-hier pour l’inviter à se présenter à ladite réunion. D’après les proches du boss kabyle, c’était prévisible. Pour cause, Hannachi voulait avoir des explications sur la défaite de la veille face au CSC. D’après la même source, si la JSK avait réalisé un succès à domicile, la réunion aurait certainement eu lieu en milieu de semaine. Mais comme l’équipe a terminé sur une fausse note, c’est déjà la pression au sein de la direction. C’est donc dans cette longue réunion que les deux hommes ont crevé l’abcès. Toutefois, et même si certaines choses n’ont pas bien fonctionné, Hannachi a tenu à rassurer son entraîneur quant à son avenir. La confiance est donc renouvelée.
Le président a parlé de tout y compris des libérés
Il faut dire que les deux hommes ont parlé ouvertement de beaucoup de choses qui se sont produites durant l’ensemble de la phase aller. Il y a eu certes de bons résultats, mais le président aurait affiché son inquiétude par rapport à certaines mauvaises habitudes dans l’équipe. À ce sujet, Hannachi aurait dit clairement ce qu’il avait sur le cœur à son entraîneur, histoire de cerner le problème de son équipe. Bien évidemment, les deux hommes ont établi par la suite la liste des libérés, car aux yeux du président, certains joueurs n’ont rien apporté à l’équipe depuis le mois d’août dernier.
Le coach optimiste
D’après des indiscrétions, le coach a expliqué techniquement au président les raisons de la défaite face au CSC. Le nombre d’absents dans ce match a beaucoup pesé, ce qui n’a pas donné aussi un grand choix à l’entraîneur. Le coach se serait appuyé sur ces deux arguments. D’après la même source, Azzedine Aït Djoudi reste toutefois optimiste pour la phase retour du championnat et estime qu’il n’y a pas le feu. Par contre, il serait sur la même longueur d’onde avec Hannachi pour remettre de l’ordre.
Il a promis de changer beaucoup de choses à la reprise
Dans son discours, Azzedine Aït Djoudi était déterminé à revoir certaines choses dans son équipe, que ce soit sur le plan du jeu, mais aussi sur le volet disciplinaire. Il s’est entendu avec le président pour mettre fin à certaines pratiques qui nuisent au bon déroulement des choses. Heureusement qu’il y a le stage hivernal pour se remettre en question et revoir ce qui n’a pas vraiment marché lors de cette phase aller. Le coach va certainement être plus exigeant dorénavant.