Dans une de nos précédentes éditions, Saïd Allik, l’ex-boss de l’USMA, avait clairement affiché son intention de reprendre du service sur la scène footballistique. L’homme, qui a écrit en lettres d’or l’histoire toute fraîche des Rouge et Noir,……n’est, semble-t-il, pas très enthousiaste à reprendre avec «son club de toujours» et pour cause, la venue d’Ali Haddad qui a réduit son rôle à un simple employé dans la société SSPA/USMA ne l’encourage pas à jouer les figurants.
Allik veut toujours rester le numéro un dans tout ce qui a trait à la vie du club. Ce qu’il n’a pu trouver chez Haddad et il risque toujours de jouer les « seconds rôles » si jamais il déciderait à revenir à l’USMA
Cette éventualité, l’ex-président usmiste ne l’envisage même pas. Sa seule préoccupation pour l’heure est de trouver la meilleure formule pour s’introniser dans ce «grand club» qui est déjà ciblé et qui n’attend que la création de sa SSPA pour lui permettre de le présider. L’idée viendrait des investisseurs qui connaissent parfaitement Saïd Allik et qui avaient envisagé de prendre en main l’USMA avant que l’entreprise ETRHB ne rafle la mise. Ces hommes d’affaires avaient au préalable émis le vœu d’acheter des actions dans la société JSK, un club dont ils sont supporters.
Mais comme la direction du club kabyle avait déposé à la hâte son dossier du professionnalisme à la FAF pour lui permettre de se consacrer à la compétition de la Champions League africaine, ils se sont rétractés pour aller tenter leurs chances, en vain, à Alger. L’USMA avait déjà trouvé preneur. Depuis, ces investisseurs ont mis en veilleuse leurs projets sans perdre de vue la possibilité de rejoindre la JSK. Ce club n’avait pas encore créé sa SSPA. Hannachi a toujours affiché des appréhensions quant à confier les rênes d’un club aussi prestigieux que la JSK, à des aventuriers qui peuvent le mener à la dérive. Il fallait donc qu’il soit plus convaincu pour rouvrir le capital social et permettre aux investisseurs d’injecter leur argent dans la SSPA/JSK qu’il envisage de lancer et de figurer dans le haut de l’organigramme.
Raouraoua menace Hannachi, une aubaine…
Le conflit Hannachi-Raouraoua et la menace de ce dernier de ramener des investisseurs capables de prendre bien en main la JSK ont précipité les tentatives du président kabyle à prospecter de son côté des hommes d’affaires qui seront utiles à la JSK et qui ne nuiront pas à sa personne ni menacer ses intérêts.
Des intermédiaires de ces hommes d’affaires ont fait des démarches auprès du président de la JSK pour étudier la possibilité qui leur permettre d’entrer dans le capital du club. Ils ont d’abord cherché à connaître l’estimation réelle de ce capital et étudier par la suite l’apport avec lequel ils peuvent intervenir. Le coup est jouable, se sont-ils dit. Il est vrai que pour ces gens, le problème financier ne constitue pas une entrave dans leur quête de diriger la JSK.
Il se murmure que derrière eux se trouve un puissant homme d’affaires capable à lui seul de prendre en main le club phare de la Kabylie, l’idée germait dans la tête de ce businessman très connu sur la place d’Alger depuis des années. Peut-être que cette fois-ci, l’opportunité se présente sous une meilleure forme pour rendre possible son «come-back» dans le monde du foot. Seulement, ce groupe d’investisseurs souhaite avoir des garanties sur ses investissements.
Les conditions des investisseurs : Allik, DG de la SSPA
Ils posent un certain nombre de conditions. La première est que le club de la JSK soit doté d’une administration d’envergure et d’une équipe technique très expérimentée. Hannachi en est d’accord, et c’est dans le sens de doter l’équipe d’une structure technique respectable et compétente qu’il a entamé ses démarches auprès des anciennes figures de la JSK pour les ramener au club. L’opération suit toujours son cours. D’autre part, le groupe d’investisseurs a songé à Saïd Allik pour lui confier la direction générale de la SSPA. L’ex-numéro un de l’USMA, qui a multiplié les séances de travail avec ce groupe, n’est pas contre l’idée de venir renforcer les rangs d’un club qu’il a toujours porté dans son cœur: la JSK. Sa récente sortie médiatique dans nos colonnes n’est pas fortuite.
Hannachi aurait donné son OK
Toujours dans le sillage des «investisseurs», il semblerait que le président de la JSK, Moh-Chérif Hannachi, n’est pas contre la venue de Saïd Allik. Les deux hommes, qui entretiennent d’excellents rapports, notamment après l’affaire Raouraoua-Hannachi où Saïd Allik a apporté son soutien au chairman kabyle, sont d’accord sur le principe d’une collaboration.
Une façon pour eux de montrer qu’ils ont les moyens de contrecarrer les plans machiavéliques de leurs «ennemis» qui veulent les éjecter du monde du football. Si Allik est fortement pressenti pour prendre en main la direction générale de la SSPA/ JSK, la présidence de la société pourrait revenir à Hannachi. En effet, dans le futur conseil d’administration, il se murmure que quelles que soient les actions qu’injectera l’actuel président de la JSK, les membres du CA pourront l’élire à la tête du club, cette opération a pour but d’assurer la stabilité dans la gestion des affaires de la JSK et permettre au club de faire sa mue en douceur. A suivre.