Le nom de l’ex-entraîneur de la JSK, le Suisse Alain Geiger, revient avec insistance depuis quelques jours. Le dernier match nul concédé à domicile face au MCO serait celui qui anticiperait le départ de l’Italien Fabbro que certaines indiscrétions confient qu’il serait remplacé par l’entraîneur Geiger avec lequel nous nous sommes entretenus hier pour connaître justement sa position par apport à tout ce qui se dit à son sujet depuis quelque temps. L’entraîneur suisse, qui a conduit la JSK vers une place en demi-finale de la Ligue des champions, nie fermement avoir été contacté pour le moment par les dirigeants de la JSK. Affirmant, toutefois, n’avoir jamais écarté la possibilité de revenir monnayer son talent à la JSK.
Votre nom est cité depuis quelque temps de retour à la barre technique du club kabyle, quelle est votre position ?
C’est vrai que cela fait un bon moment que je trouve tous les jours mon nom cité à travers plusieurs journaux algériens. Pour ne rien vous cacher, je vous assure qu’à l’heure où je vous parle il n’y a aucun contact officiel émanant des dirigeants de la JSK.
Peut-on connaître exactement vos intentions actuellement ?
Vous savez bien que je ne pourrai anticiper sur un sujet qui n’est pas encore concret. Pour l’instant, je suis encore chez moi et aucun dirigeant kabyle n’a pris attache avec moi. Néanmoins, je peux vous dire que je suis très flatté de voir à chaque fois mon nom cité, cela prouve une fois de plus toute l’estime qu’ont pour moi les gens de cette région que j’ai eu l’honneur de découvrir. Je garde toujours en mémoire les merveilleux moments que j’ai passés sous le maillot de la JSK, notamment notre brillant parcours en Coupe de la Ligue. Ca me fait un réel plaisir d’apprendre que les Kabyles souhaitent me voir de retour.
Peut-on comprendre qu’en cas de contact, vous ne fermerez pas la porte aux négociations ?
Il n’a jamais été question de fermer la porte des négociations pour les dirigeants de la JSK. Je pense que c’est toujours avec beaucoup de plaisir que j’exercerai au sein de ce prestigieux club d’Algérie, avec lequel j’ai décroché une place au carré d’as de la Ligue africaine. Toutefois, et par sens de responsabilité, je ne pourrai m’avancer sur quoi que ce soit. D’autant plus que l’entraîneur en place, l’Italien Fabbro est toujours en poste.
Quelle serait votre exigence au cas où les Kabyles prenaient attache avec vous ?
Il n’y a aucune exigence particulière. Je privilégie le projet sportif. Après une belle expérience à la JSK, et si jamais un jour je suis appelé à discuter mon retour en Kabylie, je placerai le challenge sportif au-dessus de toute autre considération. La JSK est un club réputé en Afrique qui a son poids et qui a pour habitude de jouer les premiers rôles en Algérie, le paramètre sportif est primordial.
Certaines rumeurs avancent que vous auriez conditionné votre retour à la JSK par la régularisation de vos arriérés, quel est votre version ?
D’abord ce que devraient savoir les gens, c’est qu’Alain Geiger n’est pas un entraîneur rancunier. J’ai déjà repris les affaires techniques des clubs où j’ai déjà travaillé, sans rancune aucune, que ce soit dans mon pays en Suisse ou au Maroc. Donc, je n’ai aucune rancune envers les dirigeants de la JSK. J’ai pu apprendre, il y a quelques jours, par le biais de votre journal Le Buteur justement que le président Hannachi n’est pas à la recherche d’un entraîneur. Mais si on me contacte, je ne fermerai pas la porte.
Les supporters de la JSK, déçus de voir leur équipe rater son début de saison, vous ont cité encore au stade samedi soir après le match nul concédé face au MCO, quel effet cela vous fait ?
Je suis de près les résultats de la JSK comme tous les autres clubs du championnat algérien, notamment l’ESS aussi avec laquelle j’ai gagné le titre de champion la saison passée et la Coupe d’Algérie. Je sais que le club kabyle réalise un difficile début de saison ; le fait d’apprendre que les supporters m’adulent me flatte. Je sais qu’ils aiment leur club et qu’ils souhaitent le voir jouer régulièrement les premiers rôles. La JSK a un nom à travers le continent.
Vous avez pour habitude de former votre staff technique avec le préparateur physique, Mohammedi, dans le cas d’un retour à la JSK, serait-il lui aussi parmi le staff ?
Il ne faut pas anticiper les choses, je vous ai dit que pour l’instant, il n’y a aucun contact. Pour Mohammedi, c’est vrai que j’ai beaucoup travaillé avec lui, c’est quelqu’un de compétent. La présence d’un préparateur physique dans un staff technique n’est pas une option mais une obligation même pour chaque entraîneur.
Belakhdar : « Un nul au goût d’une défaite, c’est rageant »
Le milieu de terrain Fayçal Bellakhdar ne comprend plus ce qui arrive à son équipe en ce début de saison. Après quatre journées, la JSK n’a récolté que quatre points, une victoire et un nul à domicile, contre deux défaites à l’extérieur. Pour l’ex-sociétaire du MCEE, il est anormal qu’avec un tel effectif, l’équipe tarde à décoller. Bellakhdar, même s’il dit qu’il n’est pas encore trop tard pour revenir dans la course, laisse entendre que cette situation ne devrait pas durer encore.
La série des mauvais résultats semble vous avoir collé au dos, vous venez de perdre deux précieux points à domicile face au MCO, quel est votre sentiment ?
Je vous assure que je n’arrive pas encore à comprendre ce qui nous arrive en ce début de saison. Franchement, c’est un début de saison auquel on ne s’attendait vraiment pas. Il n’y a pas que les deux points ratés face au MCO ce soir qui nous font mal, mais aussi les deux autres défaites concédées en déplacement alors que nous avions largement les moyens de les éviter. Honnêtement, nous sommes dépités et j’espère que cette situation changera.
En première mi-temps, votre équipe était méconnaissable, peut-on comprendre que vous avez entamé la partie la peur au ventre…
Sincèrement, la dernière défaite face à la JS Saoura nous est restée en travers de la gorge, même après une semaine, les séquelles sont toujours là. Nous avons préparé le match du MCO avec un moral à plat. On était déterminés à nous racheter à partir de cette journée, malheureusement, on s’est heurtés à une équipe du MCO très combative. Toutes nos tentatives, notamment en deuxième mi-temps, n’ont rien donné.
Pensez-vous que cet échec va encore aggraver la situation, surtout que le prochain match est prévu en déplacement face à l’ASO ?
Je ne l’espère pas. Nous devons accepter le triste sort de début de saison sportivement, nous n’avons pas le droit de lâcher. Nous ne sommes qu’à la quatrième journée du championnat, le parcours est encore long et on doit maintenant montrer toute notre solidarité pour améliorer la situation. Nous devons préparer sereinement notre prochaine rencontre, pour espérer réaliser un bon résultat.
Sur le plan personnel, vous ne faites pas encore partie des plans de Fabbro dans le onze, l’Italien vous fait appel à chaque fois en cours de match, comment vivez-vous cette situation ?
D’abord, je ne suis pas habilité à discuter les choix du premier responsable technique. Je suis un joueur tenu d’appliquer à la lettre les consignes en fonction du rôle qui m’est confié, à chaque fois que je suis aligné. Si je ne suis pas dans le onze-type de Fabbro, c’est à lui qu’il faut poser la question.
Les supporters sont repartis déçus après le match nul, qu’avez-vous à leur dire ?
Je dois leur dire d’abord bravo pour le soutien qu’ils nous ont apporté durant toute la partie. Honnêtement, ils sont restés à nos côtés jusqu’à la fin. Nous sommes désolés pour eux, j’espère qu’on saura nous racheter lors des prochaines journées. J’espère aussi qu’ils nous pardonneront ces échecs, nous leur promettons d’être à la hauteur.
4 points récoltés sur 12 possibles
Ça ne peut plus continuer mme ça !
C’est le match qu’il ne fallait pas rater ! Après 2 défaites à l’extérieur, les hommes de l’Italien Enrico Fabbro ont commis l’erreur de trop en réalisant un faux pas à domicile face au MCO. Déjà que l’équipe était sous pression, après sa défaite à Béchar, les joueurs se sont compliqués la tâche après cette 3e sortie ratée. Finalement, la victoire face au WAT n’a été que l’arbre qui cache la forêt, du moment que rien n’a été fait durant la semaine qui a précédé le match du MCO. L’Italien, qui pourtant savait qu’il était en sursis, est resté comme un observateur au lieu de pousser ses hommes à se surpasser. D’ailleurs, ceux qui étaient présents samedi dernier au stade du 1er-Novembre ont été unanimes à dire que les joueurs étaient complètement crispés lors de la première mi-temps de jeu. Si ses joueurs étaient sous pression, c’est à Fabbro de les mettes en confiance. Après plus de 2 mois et demi à la tête du staff technique, c’est l’heure des bilans pour Fabbro. Avec 4 points récoltés sur 12 possibles, on voit mal comment l’Italien ose parler de bilan positif ! Sa déclaration d’après-match sur nos colonnes est aussi surprenante en affichant clairement qu’il était satisfait du rendement de son équipe. Aujourd’hui, les supporters kabyles ne sont plus en mesure d’assister au déclin de leur équipe. Ça ne peut plus continuer comme ça !
Aucun travail devant le but durant la semaine
Il y a une explication à tout. Lorsque les attaquants ne marquent pas, c’est qu’il y a un problème, que ce soit au niveau mental ou sur le plan du jeu. Actuellement, la principale raison de ce manque d’efficacité est que les joueurs ne travaillent pas assez devant le but. Dans le cas contraire, comment expliquer le fait que depuis sa venue, Fabbro n’a jamais programmé un travail spécifique de placement à ses attaquants, avec et sans opposition. Le travail offensif n’implique pas seulement Hanifi, Messaâdia et Hadiouche, puisque on introduit les milieux offensifs et les latéraux. Depuis le stage de Casablanca à la séance de vendredi dernier, l’Italien n’a programmé aucun exercice pour mettre fin au manque d’efficacité. Lorsque les joueurs ne travaillent pas assez, on ne peut espérer meilleurs résultats.
Le changement s’impose
Devant cette situation critique, les dirigeants du club kabyle doivent faire le nécessaire pour faire changer les choses, car ce que vit la JSK depuis l’an dernier est inacceptable. La question n’est pas seulement de limoger Fabbro, mais de trouver les solutions nécessaires pour éviter au club de chuter davantage. D’après de nombreux observateurs, un grand chantier tactique attend la JSK, du moment que l’Italien n’a pas su mettre en place un semblant de fond de jeu depuis le mois de juillet dernier. L’autre gros défi à relever est de redonner à cette équipe son âme perdu depuis la fameuse Ligue des champions.