A présent que le coup d’envoi des matchs amicaux est donné, les Kabyles entament le virage le plus important de la préparation, depuis qu’ils se trouvent à Casablanca.
D’après plusieurs observateurs, le début des matchs amicaux ne sera pas qu’un simple test sur le plan physique. Et pour cause, Fabbro et son staff se trouvent confrontés à un premier souci sur le plan tactique, à savoir mettre en place une équipe homogène qui a été remaniée à plus de 50%. Entre les 10 nouvelles recrues, les 11 maintenus de la saison dernière et les jeunes promus, il sera difficile de créer la cohésion en l’espace de 2 à 3 matchs. Il va falloir beaucoup plus de temps pour mettre en place l’ossature de l’équipe. Ce qui est néanmoins certain, c’est que d’ici à samedi prochain, les joueurs seront livrés au vrai test tactique, avant le retour au pays, sachant qu’à partir des 3 prochaines rencontres, l’équipe commencera à se dégager.
Les blessures, la hantise du coach
Lors du point de presse animé vendredi dernier, l’entraîneur de la JSK, Enrico Fabbro, a estimé que la première semaine de stage aura été une réussite, du moment qu’aucun joueur n’est blessé. Mais si le préparateur physique a bien dosé ses séances, le staff technique ne pourra pas maîtriser la charge lors des matchs amicaux. Les joueurs vont se défoncer afin de gagner leur place, quitte à se surpasser sur le plan physique. La seule crainte du staff n’est pas de perdre les matchs, mais de contracter des blessures, avant le retour au pays.
Fabbro s’est réuni avec son staff lundi soir
Avant ce premier test face au Raja, l’entraîneur en chef, Enrico Fabbro, s’est réuni avec les membres de son staff au moment où les joueurs prenaient leur s’hour au restaurant du complexe. Même si l’on ignore ce qui a été dit, la discussion a certainement tournée autour de l’effectif qui a affronté le Raja hier soir. Fabbro a voulu parler de ses choix avec les membres de son staff afin de connaître leur avis.
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Messaâdia : «J’ai joué un match au mois de Ramadhan, à 13h, à Oued Souf»
C’est la première fois que vous passez le Ramadhan à l’étranger ?
Non, c’est la deuxième fois. L’année passée, j’ai passé deux semaines à Hammam Bourguiba avec le CAB. Mais c’est la première fois que je passe presque tout le Ramadhan loin de chez moi.
Est-il meilleur qu’au pays ou pas ?
J’aime bien être à la maison au mois de Ramadhan. J’ai pris l’habitude de le passer chez moi depuis que j’étais au CAB. Comme j’habite à Merouana, je descendais chaque jour à la maison. Ça m’arrivait aussi de rester chez ma tante à Batna.
Quelle a été votre réaction lorsque vous avez appris que vous alliez passer 15 jours à Casablanca ?
J’ai pensé à la connexion Internet (rires). Comme vous le voyez, mon PC est toujours avec moi.
C’est votre objet indispensable…
Ah oui ! Je ne me déplace jamais sans mon PC et ma Play Station.
On vous sert de bons plats à Kahrama ?
C’est le seul inconvénient. Sans doute parce que nous sommes habitués aux plats algériens. Mais de ce côté-là, il n’y a aucun problème. Le plein de réserve de la nourriture est dans les chambres. Tous les joueurs sont équipés. Il n’y a rien à craindre (sourire).
Qu’est-ce que vous aimez manger le plus en ce mois ?
Au mois de Ramadhan, je ne mange que la chorba et le bourek.
Qu’est-ce qui vous manque le plus ces jours-ci ?
Les plats de ma mère. J’ai l’eau à la bouche, rien que d’en parler.
Votre humeur change-t-elle ?
Je souffre énormément au mois de Ramadhan. J’ai vraiment du mal à trouver mon rythme. Je deviens complètement déboussolé.
Que faites-vous de vos journées à Kahrama ?
Je joue à la Play Station toute la journée (rires).
Vous êtes certainement imbattable aux jeux vidéo ?
Non, on peut me battre à la Play, mais je gagne presque à tous les coups.
Avec quelle équipe jouez-vous le plus souvent dans la Play ?
Ça va peut-être vous surprendre, mais je ne joue pas beaucoup au foot à la Play. Mais lorsque ça m’arrive, je choisis toujours Madrid. C’est mon club préféré d’ailleurs.
Racontez-nous une anecdote qui vous est arrivée au mois de Ramadhan ?
C’est lors d’un match que j’ai joué avec Merouana, lorsque j’étais en 2e année seniors, on avait joué à Oued Souf, à 13h, en plein mois de Ramadhan. Je ne vous raconte pas la galère. J’étais remplaçant ce jour-là. Mais le coach m’a incorporé après seulement 20 minutes de jeu. C’était très dur. En seconde mi-temps, tout le monde s’est marré, car je n’arrivais plus à marcher. Mais tout de même, j’ai tenu le coup et je n’ai pas mangé ce jour-là.
Quel est le joueur avec qui vous vous entendez le plus à la JSK ?
Je m’entends bien avec Ziad et Imad (Remache, ndlr).
Partagez-vous la même chambre ?
Non, je suis avec Ihadjadene.
Suivez-vous les JO de Londres à la télé ?
J’ai suivi uniquement les demi-finales et la finale du 400 mètres. Je ne suis pas trop télé.
Quel est le sport qui vous fascine le plus ?
Le tennis. J’adore voir Nadal jouer, c’est un phénomène. J’aime bien aussi le volley, car je l’ai déjà pratiqué lorsque j’étais jeune.
A quoi aurait ressemblé votre vie sans le foot ?
Ma vie sans le foot ? C’est vraiment dur d’y répondre. J’aurais été menuisier (sourire). C’est vraiment dur d’imaginer ma vie sans le foot. J’ai choisi jeune cette discipline qui me passionnait. Dieu merci, j’ai réussi à être joueur professionnel et je souhaite connaître d’autres sensations magiques.
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Après sept jours de préparation intense
Premier quartier libre après le f’tour
Pour la première fois depuis qu’ils sont à Casablanca, les joueurs kabyles bénéficieront d’un quartier libre ce soir. Cette décision intervient au lendemain du premier match amical face au Raja. Après sept jours de préparation, Fabbro et son staff ont décidé de baisser la pression et de détendre quelque peu l’atmosphère au sein du groupe. Il faut dire que certains joueurs sont en train de vivre pour la première fois de leur carrière un rythme aussi élevé. D’autres nous ont même fait savoir qu’ils n’ont jamais effectué trois stages de suite dont deux à l’étranger. Le staff technique a bien évidemment pris tous ses paramètres en considération, histoire d’éviter les conflits à l’intérieur du groupe. Pour l’instant, les choses fonctionnent parfaitement bien et l’entraîneur fait en sorte que cette ambiance dure le plus longtemps possible.
Les joueurs ont déjà leur programme
Ce n’est qu’après le f’tour que les joueurs seront autorisés à quitter le centre de Kahrama pour aller faire des achats au centre-ville de Casablanca. La plupart d’entre eux ont déjà leur programme de la soirée. Entre Aïn Diab, Bab Marrakech et Maârif, les Canaris ne vont certainement pas s’ennuyer. Toutefois, ils seront appelés à être présents à l’heure du s’hour prévue à 1 h du matin.