Quatre matchs, quatre victoires, et voilà que la JSK met de nouveau le turbo
« Captain » Mouassa continue sa révolution !
Décidément, rien n’arrête la JSK à l’heure actuelle. Quatre matchs, quatre victoires consécutives et voilà que la JSK met le turbo au moment même où ses milliers de supporters inconditionnels commençaient à craindre le pire, du temps où le coach français Dominique Bijotat donnait la nette impression de paniquer du fait qu’il n’arrivait plus à maîtriser un bateau qui partait dangereusement à la dérive. Derrière cette incroyable insurrection kabyle, la main de fer d’un homme habitué aux grands défis. C’est que Kamel Mouassa est un coach qui ne parle pas trop mais qui agit en douceur, mais à la sueur de son front, encore que, très souvent, il a déjà fait face à beaucoup d’ingratitude émanant de dirigeants écervelés de certains clubs qu’il a coachés avec brio, notamment l’ASM Oran et l’USM Blida, deux clubs tout de même prestigieux qu’il a réussi à faire accéder en Ligue 1 deux années de suite, soit en 2014 puis en 2015, sans pour autant récolter les fruits de son labeur et de son savoir-faire. Mais comme il n’a pas peur des challenges et de l’adversité, le vaillant Mouassa n’a jamais hésité à reprendre son bâton de pèlerin et “aller au charbon” à chaque fois que l’enjeu vaut réellement la chandelle.
Il aura fallu que la JSK, son “club de toujours”, se trouve en grande difficulté et lui fasse appel pour qu’il accoure à la hâte et sans la moindre hésitation pour remettre son bleu de chauffe et retrousser les manches afin d’éteindre le feu et de remettre le train kabyle sur les rails. Et si, il y a un mois de cela, plus précisément à la mi-mars, la JSK était dangereusement engluée dans les bas-fonds du classement et donnait réellement des signes de déprime jusqu’à craindre sérieusement le spectre de la relégation, voilà que les Canaris enchaînent allègrement quatre succès de suite, soit une belle performance que le club kabyle n’a pas réussi à enclencher depuis quelques années déjà. Du coup, les Canaris ont réussi à sortir la tête de l’eau pour se hisser, de surcroît, sur le pont d’un navire de conquête. C’est dire que “Captain” Mouassa continue sa révolution et l’on ne sait toujours pas où s’arrêtera ce véritable conte de fées. “Finies les misères, finie la récréation ! La JSK doit retrouver sa grandeur et son lustre d’antan !”, dira le technicien guelmi qui vit actuellement sur un nuage mais qui ne veut point verser dans la gloriole ou l’optimisme béat, ce qui est, en fait, sa seconde nature. “Au risque de me répéter, le grand mérite revient avant tout aux joueurs qui ont aussitôt adhéré à ma méthode de travail basée sur le labeur et la discipline de fer.
Je profite de l’occasion pour féliciter tous les joueurs non seulement pour cette belle victoire acquise à Blida mais aussi et surtout pour tous les efforts consentis ces jours-ci où j’ai été trop exigeant avec eux à l’entraînement”, enchaînera l’entraîneur providentiel de la JS Kabylie. Pour revenir à la précieuse victoire de samedi au stade Brakni de Blida, qui permet à la JSK de croire sérieusement à une place sur le podium, Mouassa estime que “nous avons bien étudié le jeu de l’USMB et nous avons mis en place un dispositif tactique judicieux qui nous a permis de contenir l’adversaire durant la majeure partie de la rencontre pour porter l’estocade au moment opportun”. “Je suis heureux pour la JSK mais tout de même malheureux pour l’USMB qui est aussi un grand club, mais qui vit un mal profond à cause de l’incompétence de ses dirigeants”, conclut Mouassa, qui a programmé, hier matin, une séance de décrassage au stade du 1er-Novembre et a accordé à ses poulains deux jours de repos tout à fait mérité pour leur permettre de savourer pleinement ce beau succès acquis en terre blidéenne, mais tout en exigeant d’eux de… tout oublier dès ce mercredi, jour de reprise, pour préparer avec tout le sérieux voulu le match de samedi contre le RC Arba. Sacré Mouassa !