Js kabylie : Hannachi accuse raouraoua à partir du caire

Js kabylie : Hannachi accuse raouraoua à partir du caire

A travers la disparition tragique du joueur Ebossé, c’est toute l’Algérie du foot qui vient de vivre un terrible drame et pas seulement la JS Kabylie.

C’est en des termes très durs et surtout très graves que Moh Chérif Hannachi a accusé à partir du Caire, l’actuel président de la Fédération algérienne de football (FAF), qui aurait selon les dires du dirigeant n°1 des Canaris du Djurdjura, en tête de détruire la JS Kabylie. D’après donc Hannachi, Mohamed Raouraoua ferait partie aujourd’hui de certaines personnes qui auraient bel et bien l’intention de casser le club n°1 de la Kabylie.

Pour rappel, séjournant depuis quelques jours dans la capitale égyptienne sur invitation du Zamalek du Caire, la JS Kabylie a mis à profit cette nouvelle trêve en cours du championnat, pour se ressourcer quelque peu au bord du Nil et surtout pour tenter de se remettre du dernier tragique décès de son défunt attaquant Camerounais Albert Ebossé. Le Zamalek qui figure depuis fort longtemps parmi les clubs du continent qui ont souvent affronté par le passé le club phare de la ville des Genêts et d’autres formations algériennes, au même titre que le prestigieux Ahly, ou bien les Darawiches d’Al Ismaïli, entretient donc toujours de solides relations avec le club algérien le plus titré du pays.

Les dirigeants du Zamalek ont donc eu le très grand mérite de convier pour quelques jours au Caire, la JS Kabylie, notamment au moment où cette dernière fait face à des évènements pénibles et surtout sans précédent, au point où tout notre football en a été profondément affecté. A travers la disparition tragique du joueur Ebossé, c’est toute l’Algérie du foot qui vient de vivre un terrible drame et pas seulement la JS Kabylie. Cette mort tragique en Algérie du joueur Camerounais, a porté un sérieux coup à notre football national. Elle traduit l’échec d’un système d’organisation qui a montré ses véritables limites et face auquel la JSK qui représente l’un de nos meilleurs fleurons, notamment à l’échelle continentale est totalement impuissante.

La sévère sanction que la Ligue vient d’infliger à la JS Kabylie et suivie d’un recours que la FAF a jugé défavorable, ont certainement mis en colère tous les supporters des Canaris du Djurdjura. Aujourd’hui, la JS Kabylie a tout de même le droit de recourir au TAS, avec l’espoir de voir sa sanction revue à la baisse. Rien ne dit que ce club ne jouera pas tout au long de cette saison, sans son public. Il n’en demeure pas moins que la sanction qui a été infligée aux Canaris, de la part de la Confédération africaine de football, est une autre paire de manches qu’il va falloir gérer avec beaucoup de diplomatie et de tact par la partie algérienne, et notamment par Mohamed Raouraoua, en sa qualité de premier responsable du football algérien.

Ce n’est pas du tout de la sorte et encore moins en s’en prenant gravement et publiquement à partir de l’étranger, à Raouraoua que Moh Chérif Hannachi pense se rendre utile à la défense de son club. Tenir des propos aussi graves, comme il vient de le faire encore, à travers les colonnes du quotidien confrère sportif Le Buteur, ne rendent nullement service au football algérien. Personne ne peut détruire aujourd’hui un club aussi prestigieux que la JS Kabylie.

Pour preuve, quand un club aussi huppé que le Zamalek du Caire entretient à ce jour des relations toujours aussi fortes avec la JSK, Moh Chérif Hannachi doit plutôt se sentir réconforté et non plus que jamais animé par des convictions d’ordre personnel qui l’ont trop souvent malheureusement incité à faire des déclarations fracassantes et qui ont toujours porté préjudice à notre sport-roi. Accuser publiquement Mohamed Raouraoua de vouloir détruire à tout prix la JS Kabylie, relève indéniablement d’un manquement très grave de la part d’un dirigeant de plus en plus incapable de faire preuve de sagesse, même au sortir d’un drame qui a mis aujourd’hui le football algérien dans une situation des plus délicates.

Quelle sera la réponse du président de la FAF, après les dernières accusations portées à son égard par Hannachi? Certainement, le silence, pour ne pas compliquer davantage une situation qui ne fait qu’empirer de jour en jour avec toutes ces affaires qui viennent d’entacher sérieusement cette nouvelle saison footballistique.