C’est pour combler cette lacune, pallier ce qui s’apparente à une regrettable carence, que le ministère de la Culture initie fort utilement, dans le cadre de la coopération culturelle entre nos deux pays, des journées du cinéma jordanien qui se dérouleront à partir d’aujourd’hui et s’étaleront jusqu’au 14 janvier, dans l’enceinte de la Cinémathèque d’Alger située au 26, rue Larbi-Ben-M’hidi. Les projections auront lieu tous les jours à partir de dix-sept heures trente. Ces journées sont organisées par l’Agence algérienne pour le rayonnement culturel (AARC), en partenariat avec le Royal Film Commission. Ce sont donc trois journées consécutives qui vont permettre de découvrir quotidiennement un long et un court métrage, soit au total six films représentatifs de l’évolution de la cinématographie au royaume hachémite. S’agissant des longs métrages, le public pourra assister à la projection de Villes transit de Mohammad Al Hushki, Chraksa de Mahiedine Kandour et Captain Abou Raed de Amine Metalka.
Pour les courts métrages, il sera projeté Mawt Moulakem de Naji Abou Nouar, Kaab aâli de Fadl Haddad, et Bahia et Mahmoud de Zayd Abou Hamdane.
Rappelons que cette initiative, qui vient à propos, fait suite aux journées cinématographiques du cinéma algérien qui se sont déroulées à Amman durant l’été 2011.
Dans le cadre de ces journées d’Alger, le Royal Film Commission sera représenté par Nada Doumani, responsable de la communication de cet organisme.
Il faut dire que depuis une dizaine d’années, le cinéma jordanien connaît une dynamique de développement encourageante grâce, en grande partie, à la création du Royal Film Commission en 2003, instance dirigée par un conseil présidé par le prince Ali Bin Al Hussein. S’il est nécessaire, en un mot, de donner une appréciation sur ce cinéma en pleine émergence, il y a lieu de dire que cet essor est redevable à une production de films novateurs qui mettent en valeur l’histoire de la Jordanie, abordent des questions de société de la part de jeunes cinéastes qui s’imposent de plus en plus, sur la scène cinématographique de leur pays.
Enfin, notons que des projections seront organisées dans plusieurs villes d’Algérie disposant de salles de répertoire de la Cinémathèque algérienne. Nous reviendrons avec davantage de détails sur cet événement dans nos prochaines éditions.
M. Bouraib