Dans le cadre des Journées du film francophone d’Alger qui se tiendront du 19 au 26 mars prochain, 17 films seront proposés au public algérois entre documentaires, courts et longs métrages. Cette louable initiative de l’ambassade du Canada et de ses partenaires tend à promouvoir l’interaction entre différentes cultures qui ont la langue française en partage.
Les Journées du film francophone, qui rassemble 17 productions cinématographiques de pays francophones, seront abritées par à la salle Cosmos (Oref), à l’initiative de l’ambassade du Canada en Algérie, qui, rappelons-le, préside cette année le Comité international de la francophonie ; et en partenariat avec les ambassades de France, de Suisse, de Wallonie-Bruxelles, du Burkina Faso, du Maroc, de la Roumanie et de la Tunisie. Avant-hier après midi, le conseiller politique et culturel (également consul) de l’ambassade du Canada à Alger, Lajos Arendas, a animé une conférence de presse où il a rappelé les perpectives de cet évènement, à savoir la promotion de la culture dans les sphères francophones. M. Arendas a précisé que « toutes les ambassades des pays francophones ont été contactée mais tout le monde n’a pas suivi pour diverses raisons, notamment le budget limité et pas très important qui est consacré à la culture. « L’orateur a également déclaré qu’il n’y avait pas de thématique déterminée ou particulière concernant les films qui seront projetés, car l’objectif étant de « montrer la rencontre de plusieurs cultures et leurs interactions. Ces interactions qui ne fonctionnent pas toujours ».
Notons également que les films ne sont pas tout à fait récents (le dernier date de 2007), car le but n’est pas de montrer les films en première. Le premier pays à se jeter dans l’arène et à montrer son cinéma, sera le Canada, qui proposera demain dès 18h, le long métrage intitulé Bon Cop du réalisateur Erik Canuel.
Sorti en 2007, Bon Cop c’est l’histoire de David Bouchard et Martin Ward, deux policiers que tout sépare. Le premier est de Montréal et parle français ; le second est de Toronto et parle anglais. Pour les besoins d’une enquête, ils seront contraints à travailler ensemble. Parmi les films, il y a Il neige à Marrakech est le troisième court métrage du réalisateur d’origine suisse et marocaine, Hicham Alhayat. Il sera projeté samedi prochain et raconte l’histoire d’une mascarade élaborée par un jeune Marocain qui fait croire à son père – pour ne pas le décevoir – qu’il est dans les Alpes suisses en train de skier.
Notons également la projection du long métrage tunisien la Villa (Dar Enness) de Mohamed Damak, ou encore le Destin de Youssef Chahine. Le Destin est une production franco-égyptienne qui rassemble une brochette d’acteurs aussi talentueux que chevronnés, notamment Nour El Chérif, Leïla Eloui, Mahmoud Hemeida, Safia El Oumri ou encore le chanteur populaire Mohamed Mounir. Youssef Chahine remonte le temps au XIIe siècle et plante le décor à Cordoue… Mercredi prochain, ce sera autour des frères Zaïmache de montrer tout leur savoir-faire et leur cinéma, à travers le long métrage Wech Wech et qui traite de l’émigration.
Les enfants ne seront pas du reste et auront ainsi lundi prochain, un après-midi qui leur est consacré. Par ailleurs, on remarque que tous les films proposés traitent de diversité, d’altérité, de dialogue interculturel et de la langue française. Cette langue que les pays, notamment décolonisés, se sont appropriée. Une langue en perpétuel mouvement, en continuel contact et en un éternel évolution. Signalons également que les 17 films voyageront et feront escale à Oran dès le 29 mars prochain, puis à Constantine dès le 25 avril prochain.