Dans le cadre de la poursuite des programmes de la deuxième édition des journées cinématographiques d’Alger, deux films documentaire portant sur la Révolution algérienne filmée par deux jeunes réalisateurs : «Concerto pour deux mémoires» de Mbarek Mennad et «Algérie, images d’un combat» de Gérom Laffont, ont été projeté, vendredi, à la Cinémathèque d’Alger. Le premier film «concerto pour deux mémoires» de Menad M’barek, cinéaste et acteur, restitue, par le témoignage, le parcours de deux protagonistes que les circonstances de la guerre d’Algérie ont amenés à s’affronter.
D’un côté, Salah Mekacher, combattant dans les maquis de Kabylie, de l’autre, Michel, jeune militant antimilitariste appelé sous les drapeaux et envoyé en Algérie dans le cadre d’une mission de pacification, selon l’appellation officielle du gouvernement français de l’époque.
La séance débat qui a suivie la projection de ce documentaire qui allie images d’archives et témoignages a donné lieu a des réactions positive du public. En témoigne cette affirmation des personnes présentent qui ont félicité le réalisateur pour son produit et qui ont déclaré que «ce film parle au cœur». Travail de restitution et de sauvegarde de la mémoire, le film délivre un message, un appel à la réconciliation entre deux peuples.
Le public a aussi apprécié le deuxième film de Gérom Laffont, un jeune cinéaste français très attaché à l’histoire et surtout celle d’Algérie. Son documentaire, Algérie, images d’un combat, se veut un hommage aux cinéastes qui se sont engagés caméra au poing du côté de la Révolution algérienne. Un film qui interroge sur la nécessité de l’engagement cinématographique dans la contribution de l’écriture de l’histoire, dresse en même temps un portrait du grand réalisateur René Vautier. Des questions liées à l’histoire et à l’intérêt des jeunes ont été abordées lors du débat qui a suivi la projection.
Kafia A.