C’est le patron de la Centrale syndicale, Abdelmadjid Sidi Saïd, qui donnera le coup d’envoi de ces festivités. «Une manière de rendre hommage aux travailleurs de cette région», mais aussi une occasion de réitérer l’appel aux travailleurs pour se rendre aux urnes le jour du scrutin, à travers le rappel de l’essentiel des réalisations de ce syndicat dans le monde du travail.
Avec les élections législatives en toile de fond, les festivités de la célébration de la Fête des travailleurs le 1er Mai auront lieu cette année demain à Tamanrasset. C’est le patron de la Centrale syndicale, Abdelmadjid Sidi Saïd, qui donnera le coup d’envoi de ces festivités. «Une manière de rendre hommage aux travailleurs de cette région», mais aussi une occasion de réitérer l’appel aux travailleurs pour se rendre aux urnes le jour du scrutin, à travers le rappel de l’essentiel des réalisations de ce syndicat dans le monde du travail. Le secrétaire général de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA) avait déjà annoncé qu’il s’impliquera dans la campagne électorale. Sidi Saïd avait réuni déjà à Alger les cadres des fédérations de wilaya. Seul objectif de la rencontre : préparer les prochaine élections législatives. C’est dire que l’UGTA n’est pas en marge de l’effervescence électorale. Rendez-vous électoral oblige, le secrétaire général de l’UGTA, Abdelmadjid Sidi Saïd, mobilise ses troupes en prévision du scrutin du 10 mai. L’UGTA a déjà préparé une feuille de route qui «a été transmise à toutes les instances syndicales à travers le territoire national pour réussir cet examen». Des tournées syndicales sont organisées également par la direction nationale de l’UGTA. La Centrale syndicale a mené également une campagne électorale aux côtés des partis politiques pour mieux sensibiliser les Algériens «aux enjeux de la prochaine Assemblée nationale». Pour ces élections, l’UGTA va soutenir tout d’abord ses militants qui sont candidats sur plusieurs listes de partis politiques. En effet, 120 syndicalistes affiliés à l’UGTA se présenteront sur les listes électorales de vingt partis politiques. La plupart d’entre eux sont désignés têtes de liste. Le Parti des travailleurs (de Louisa Hanoune) est la formation politique qui a ouvert le plus ses listes électorales aux cadres de la Centrale syndicale. Sidi Saïd, qui revendique 1.8 million d’adhérents au sein de l’UGTA, souligne que les travailleurs sont appelés à choisir les candidats de son syndicat au détriment de la couleur politique. Les festivités du 1er Mai seront également l’occasion pour Sidi Saïd de rappeler les principaux acquis de la Centrale syndicale. Des augmentations de salaires au rôle de l’UGTA dans le maintien de la stabilité et la cohésion sociale, Sidi Saïd fera certainement un tour d’horizon pour garder toujours le rôle «de seul interlocuteur du gouvernement». En réalité, c’est le cas puisque le gouvernement ne reconnaît pas les syndicats autonomes, dont la représentativité n’est plus à démontrer. Sidi Saïd rappellera certainement ce chiffre de 5.6 millions de salariés qui ont bénéficié d’augmentations depuis l’année 2000. Depuis 2000, les augmentations successives dans le secteur de la Fonction publique ont touché 1,8 million de fonctionnaires, générant en matière de salaires et d’indemnités, une hausse moyenne de 65%, alors que les accords intervenus dans le secteur économique ont touché un effectif de 3 844 798 salariés, dont 2 582 462 dans le secteur public et 1 262 336 dans le privé, générant un taux moyen d’augmentation des salaires, primes et indemnités de 54%. L’UGTA souligne que durant les 12 dernières années, 252 conventions collectives de branches, 1 830 conventions collectives d’entreprises et 7 813 accords salariaux ont été conclus dans le secteur économique public et 2 conventions-cadre en plus de 11 793 accords salariaux dans le secteur économique privé. Concernant le salaire national minimum garanti (SNMG), l’UGTA précise qu’il a été revalorisé de 300% depuis le 1er septembre 1998, rappelant que le SNMG, qui était de 6 000 DA au 1er septembre 1998, a été revalorisé avec une moyenne de deux années d’intervalles, pour atteindre les 18 000 DA au 1er janvier 2012. Des augmentations qui n’ont aucun impact sur le pouvoir d’achat des Algériens, en raison de la flambée vertigineuse des prix des produits de large consommation.
Par Mehdi Ait Mouloud