Mounia Meslem, ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, a indiqué, hier, que le gouvernement a inscrit dans son plan d’action, parmi ses axes majeurs, la mise en œuvre des programmes qui touchent aux catégories les plus fragiles de la société, notamment les personnes handicapées.
Le souci, a-t-elle expliqué, est de préserver les droits de cette catégorie de la population aux besoins spécifiques. « Le ministère de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme veille à poursuivre les actions en faveur de l’autonomie et de l’insertion des personnes handicapées, particulièrement à travers la généralisation des dispositifs portant intégration scolaire des enfants handicapés au milieu ordinaire et la promotion de la prise en charge précoce », a déclaré Mounia Meslem lors d’une allocution prononcée à l’occasion de la Journée internationale des personnes handicapées. Selon la ministre, cette journée s’inscrit, cette année, sous le thème « Emancipation des personnes handicapées, promotions des droits et participation au développement ».
En présence de cinq membres du gouvernement, à savoir les ministres de l’Education nationale, Mme Benghebrit, du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, Mohamed El Ghazi, de la Jeunesse et des Sports, El Hadi Ould-Ali, de la Formation et de l’Enseignement professionnels, Mohamed Mebarki, ainsi que la ministre déléguée auprès du ministre de l’Aménagement du territoire, du Tourisme et de l’Artisanat, chargée de l’Artisanat, Aïcha Tagabou, la ministre de la Solidarité a indiqué que la prise en charge du handicapé n’est pas l’affaire d’une seule partie. Mais celle de l’ensemble des secteurs des pouvoirs publics et de la société civile.
« Le programme du gouvernement, qui prévoit d’établir des statistiques fiables d’ici à 2018, accorde un grand intérêt à cette frange de la société », a-t-elle dit. Elle ajoutera que des statistiques crédibles aideront à tracer un programme d’action sur la base de données rationnelles, scientifiques et sociales. La politique de l’Etat étant d’accompagner cette catégorie de la population en la protégeant et en l’aidant à s’intégrer professionnellement et socialement.
Elle illustre son propos par des chiffres. Cette année, dira-t-elle, plus de 20.000 handicapés sont inscrits dans les écoles dont 1.500 sont des enfants trisomiques et 80 enfants de la lune.
Le ministre de la Formation et de l’Enseignement professionnels, Mohamed Mebarki, a indiqué, de son côté, que son secteur a bénéficié de cinq établissements régionaux spécialisés à Alger, Boumerdès, Laghouat, Relizane et tout récemment à Skikda. Il explique que la formation au profit de ces personnes n’a cessé de se développer et les capacités d’accueil sont en constante croissance. Ce qui a permis de qualifier, depuis 1999, 30.000 handicapés dont 11.000 filles. Le ministre annonce que 600 nouveaux inscrits ont été enregistrés en 2016 dans les centres de formation professionnelle dont 554 ont choisi les établissements spécialisés aux débouchés professionnels certains.
Pour le ministre du Travail, Mohamed Ghazi, cette année, plus de 190 petites entreprises ont été créées, employant environ 1.000 personnes handicapées. Dans sa brève intervention, le ministre de la Jeunesse et des Sports, El Hadi Ould-Ali, estime que « cette journée nous interpelle plus que jamais pour prendre en charge les personnes handicapées et les accompagner dans leur vie et les aider à surmonter leurs difficultés ». Enfin, Mounia Meslem a honoré les athlètes algériens ayant brillé lors des Jeux paralympiques de Rio-2016.
