A l’initiative de l’Association Machaâl Chahid, en coordination avec El Moudjahid et avec la collaboration de l’Etat de Palestine à Alger a eu lieu, une cérémonie empreinte d’émotion hier au Centre de Presse d’El Moudjahid, où a été commémoré l’anniversaire du décès du grand leader palestinien, Yasser Arafat qui correspond à la célébration de la journée mondiale de Solidarité avec le peuple palestinien.
A cette cérémonieétaient présents l’ambassadeur de Palestine à Alger, des diplomates de pays frères et amis, solidaires de la cause palestinienne, des parlementaires et représentants de la société civile, des moudjahidine, intellectuels et représentants de médias. Tous ont voulu manifester par leur présence, leur solidarité avec le peuple palestinien
Une cause sacrée
Des orateurs se sont succédé pour rappeler que la cause palestinienne, est pour chaque Algérienne et chaque Algérien une cause sacrée. C’est une cause nationale a souligné un des orateurs. “Nous sommes avec la Palestine, coupable ou victime”, cette phrase du défunt Président de la République, Houari Boumediène, évoquant alors la lutte du peuple palestinien a été répété comme un cri de ralliement lors de la rencontre d’hier par tous les intervenants. L’itinéraire militant et politique du président Yasser Arafat a été rappelé par une personnalité politique qui l’a beaucoup approché, en la personne de M. Djelloul Malaïka, dans le rôle prépondérant qui était le sien en tant que coordonnateur auprès des mouvements de libération dans la décennie 70.
Un homme d’Etat
M. Djelloul Malaïka a rappelé l’exemple laissé par le regretté président de l’Autorité palestinienne, un homme d’Etat dira-t-il, un exemple de courage et un combattant , un diplomate aussi. L’Algérie, soulignera, M. Djelloul Malaïka a toujours été derrière le combat du peuple palestinien. C’est à Alger qu’a été proclamée il faut se souvenir, la création de l’Etat de Palestine. Ce fut une proclamation historique, relève l’orateur. Elle a été à la base de plusieurs initiatives politiques et diplomatiques
Yasser Arafat reçu à l’AG des Nations unies, sur initiative algérienne
Le leader palestinien, M. Yasser Arafat jouera un rôle de premier plan dans ce contexte-là. M. Djelloul Malaïka rappellera aussi un autre moment historique, la réception du leader palestinien, Yasser Arafat à New-York par l’actuel Président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, alors ministre des Affaires étrangères et président de l’Assemblée générale des Nations unies. Le leader palestinien avait prononcé un discours mémorable en affirmant être présent à la tribune des Nations unies, porteur d’une main d’un rameau d’olivier et de l’autre, le fusil de la liberté.
Un soutien élargi à la communauté internationale
Depuis le soutien à la cause palestinienne s’est étendu à la communauté internationale dans son ensemble. Il s’agit d’un combat difficile, et long, semé d’embûches mais il s’agit d’une cause juste, comprise en tout cas comme telle par toutes celles et tous ceux, épris de paix et de liberté. L’Algérie n’a jamais dans ce sens, ménagé son soutien comme eurent à le rappeler parlementaires, comme les représentants de partis politiques ou ceux représentants de la société civile qui se sont succédés à la tribune au centre de presse d’El Moudjahid pour manifester leur solidarité avec la lutte du peuple palestinien et leur foi en la victoire. Le défunt leader palestinien, Yasser Arafat, a tracé le sillon.
Yasser Arafat, une véritable école
Il a été une véritable école pour des générations entières a-t-il été souligné le combat du peuple algérien a-t-il été noté a connu les mêmes difficultés la même férocité de l’ennemi colonialiste.
La victoire du peuple algérien a été celle de l’unité dans la lutte. C’est ce que certaines intervenants souhaitent aujourd’hui pour les Palestiniens appelés à unir leurs forces et mettre un terme au différend qui oppose Feth à Hamas. La réconciliation entre les tendances politiques est un impératif. Cela n’empêche pas la solidarité envers le peuple palestinien a-t-il été noté. L’Algérie rappelle-ton est aux côtés du peuple palestinien sans la moindre réserve. Pour certains intervenants l’indépendance algérienne, ne peut être complète qu’à travers l’indépendance de la Palestine.
Le peu d’empressement de l’administration sioniste
Les négociateurs ont été rappelées pour montrer combien l’administration israélienne avec la complicité de l’Occident, montre peu d’empressement à mener et encore moins à voir aboutir les négociations. Le véto américain au Conseil de sécurité a été dénoncé comme un moyen de perpétuer la colonisation israélienne et faire durer les souffrances du peuple palestinien. L’impunité dont jouit l’administration israélienne est un danger pour la paix dans le monde, ont noté certains intervenants. Elle doit être contenue si la communauté internationale et les pays musulmans et arabes exercent les pressions nécessaires pour que les choses évoluent vers plus de justice.
Un peuple déterminé
L’intervention de l’ambassadeur de l’Etat de Palestine qui a clos le cycle d’interventions a eu le mérite de rappeler la détermination du peuple palestinien face à l’action génocidaire de l’administration sioniste.
Un peuple toujours présent sur sa terre
Le diplomate palestinien a relevé un point capital dans le cadre de son allocution en rappelant qu’après 60 ans d’occupation de la Palestine par l’administration israélienne le peuple palestinien est toujours présent sur sa terre et le demeurera pour l’éternité. Il s’agit-là d’un fait d’une importance capitale. Cette présence sur la terre de ses ancêtres, le peuple palestinien la ponctue à travers une lutte pour la dignité et l’indépendance qui n’a jamais cessé.
L’intifidha a fait évoluer la cause
L’ambassadeur de l’Etat de Palestine dira combien le combat des jeunes à travers l’intifidha a contribué à faire avancer la cause palestinienne.
Il s’agit, comme rappelé par les différents intervenants souligne le diplomate palestinien, d’un combat long et dur, impitoyable mais le peuple palestinien n’a jamais douté de son issue. Sur la situation actuelle, l’ambassadeur a relevé que le peuple palestinien ne peut négocier sous la pression faisant référence ainsi aux initiatives américaines dans le processus de négociation et au refus de l’administration israélienne de mettre un terme à la colonisation à travers la construction de logements en Cisjordanie et à El Qods-Est.
On ne négocie pas sous la pression
C’est un choix stratégique de la part de l’Autorité palestinienne. Pour le diplomate palestinien, la question d’El Qods est une grande priorité. L’unification des efforts au sein des pays arabes est requise pour exercer la pression nécessaire sur l’administration sioniste et ses alliés. C’est un combat pour la survie note l’ambassadeur, rappelant qu’en dépit des divergences qui existent dans le mouvement de résistance notamment entre Hamas et El Feth, il n’y aura pas d’affrontement entre les deux tendances. En Algérie, il y a eu les premiers pas qui ont été accomplis pour la restauration de la nation palestinienne dans ses droits légitimes avec El Qods comme capitale. Le combat sera poursuivi jusqu’à son terme relève le diplomate palestinien. La cérémonie a été clôturée par la remise d’une distinction la «Une» d’El Moudjahid historique à l’ambassadeur de l’Etat de Palestine, par le directeur général d’ El Moudjahid, M. Abdelmadjid Cherbal.
TAHAR Mohamed Al Anouar