On commence par épater les copains…
Tout commence par ces petites folies d’adolescents, dont celle d’épater les petits copains n’est pas des moindres. Alors tout est bon à prendre. A commencer par ce premier joint fumé quelque part à l’abri des regards indiscrets. Seul ou en bande, histoire de prouver et se prouver. D’en mettre plein la vue à ses potes. De se donner l’illusion d’avoir franchi un cap.
Sinon d’avoir franchi le Rubicon. Avant une probable descente aux enfers. La chute, l’inexorable culbute. Qui peut mener à tout, à condition d’en sortir bien sûr. Car on n’en sort rarement indemne de ces « paradis artificiels ». Qui font les fortunes colossales des trafiquants de tous poils. Des sans foi ni loi. Et lorsque le piège se referme que de dégâts sur les corps et les esprits ! Que de traumatismes ! Que de séquelles ! Que de destins brisés ! Et que de vies déchiquetées ! Entre drogues douces et drogues dures la frontière est vite franchie. Sur fond d’atmosphère embuée et d’hallucinogènes. Emportant comme une lame de fond jeunes et moins jeunes. Balayant des trajectoires brisées comme un fétu de paille. Car la déferlante ne fait pas de quartier. Elle n’épargne personne : ni les délinquants d’habitude ni tous ces nombreux « pigistes » du joint qui résistent rarement à la tentation de « remettre ça ». Quitte à plonger une bonne fois pour toute. Et s’autodétruire inéluctablement. Comme dans un mauvais polar. Qui fait du dealer « son » héros. Alors que le vrai héroïsme est de tenir bon. De ne pas se laisser embobiner. Même contre vents et marées. Surtout contre vents et marées. Car les revendeurs et leurs acolytes ne reculent devant rien. Idem pour les parrains qu’on ne voit presque jamais mais qui tirent les dividendes. Toute honte bue et avec des complicités complexes et olympiques souvent. Des hommes de l’ombre qui voient sans être vus. Qui organisent et chapeautent. Prêts à tout pour fructifier leur business. Si juteux et si lucratif. Se souciant comme d’une guigne de toutes les victimes. Cette dernière roue de la charrette. Ces gueux et bouseux. Ces moins que rien qui ne devraient s’en prendre qu’à eux-mêmes. Car après tout, personne ne les oblige à fumer cette saloperie. Cette saleté d’herbe pas tout à fait comme les autres. Qui a ruiné tant de foyers et enrichi bien des crapules. Mais la drogue n’est pas une fatalité. Elle se combat et se soigne. Pour peu que la volonté s’invite. Que la lutte contre ce phénomène s’intensifie. A tous les niveaux. Par tous moyens et supports appropriés. Sans répit et sans relâche. Avec fermeté, détermination et rigueur. La rigueur de la loi s’entend. Quitte à durcir davantage la législation et lui greffer d’autres formes de lutte sur le versant purement préventif. Car mieux vaut attaquer le mal à la racine que l’attendre au virage par quelques coups de filets. Aussi spectaculaires soient-ils au demeurant. Aussi salutaires soient-ils. Aussi nécessaires paraissent-ils. Mieux vaut prévenir que guérir dit-on, et à juste titre au demeurant. Que fait l’école dans cette optique ? Et le mouvement associatif ? Et la société civile dans son ensemble ? Il serait trop facile de ne s’en remettre qu’au seul Etat alors que ce phénomène nous interpelle tout d’abord en tant que citoyens un tant soit peu éclairés, ensuite parce qu’il ne faut surtout pas croire que cela n’arrive qu’aux autres.
A. Zentar
Témoignage : “Comment je suis devenu toxico”
La toxicomanie gagne de plus en plus du terrain dans les villes algériennes, particulièrement chez les jeunes qui deviennent au fil du temps, dépendants de cette substance nocive. Certains, filles ou garçons, débutent dans le monde infernal de la consommation de drogue, dès leur jeune âge.
Inconscients et ne distinguant du bon du mauvais choix, faute de conseils, les nouveaux consommateurs de drogue, dont certains n’ont que 12 ans, ne savent pas qu’ils sortent du droit chemin. Parmi ces jeunes, Nabil H., 19 ans, devenu en l’espace de quelques années accro de cette substance et ne peut s’en passer.
Plus grave encore, Nabil fume du « chiche », trois fois par jour, sans se rendre compte des conséquences néfastes sur sa santé.
Pour connaître son histoire avec la drogue nous avons approché Nabil qui n’a pas hésité à relater avec dégoût son expérience malheureuse. « Tout a commencé lorsque je rôdais avec des jeunes plus âgés que moi, ils m’envoyaient leur acheter des cigarettes et même parfois de l’alcool. Et comme je n’aimais pas l’école, je trichais pour rester avec eux » expliquera Nabil, avant d’ajouter que « c’est à partir de 14 ans que j’ai fumé ma première cigarette, puis à 15 ans une cigarette bourrée de zetla. En la fumant, j’ai eu une sensation indescriptible comme si je vivais dans un monde imaginaire créé par ma personne, mon monde quoi ». « Je n’ai commencé qu’avec un simple joint, et plusieurs autres suivirent. Après, pauvre en argent, mes amis et moi firent le tour de tous les solvants inimaginables qui était à notre disposition », a encore expliqué le jeune toxico.
Nabil croit dur comme fer que la consommation de cette substance « importée » du pays voisin lui procure la paix intérieure. Nuance, elle le ronge à petit feu, elle lui détruit le cœur et l’âme, elle le détruit, tout simplement.
« Je peux vous dire que depuis mes débuts je ne réalisais pas ce que je faisais. Je disais à tout le monde que c’était juste pour le plaisir de planer, de faire mes premières expériences », poursuivra Nabil, la mort dans l’âme, regrettant le jour où il a mis une cigarette dans sa bouche, « si c’était à refaire, je ne le ferais pas, c’est certain ».
Aujourd’hui, à cause de sa dépendance Nabil a quitté les bancs de l’école à 15 ans, au chômage aucun diplôme en poche, il ne sait plus à quel saint se vouer, il passe le plus grand de son temps avec ses amis. « Je ne fous rien dans ma vie, des fois quand je ne trouve pas de « tarf » de 100 ou 200 DA, je perds les pédales et comme je n’ai pas de ressources financières, ça m’est arrivé de voler dans mon quartier et même mes propres parents, pour ma consommation quotidienne », a-t-il regretté.
Pour changer un peu de goût, comme il le dit si bien, des fois il remplace le kif traité par des comprimés de psychotrope « je prends “madame Courage” ou “zerga” dont je suis devenue accro pour oublier un peu le divorce de mes parents et les problèmes familiaux et économiques », a argumenté le jeune de 19 ans, natif d’Alger.
Certes Nabil est issu d’une famille modeste mais contrairement aux idées reçues, la consommation des drogues ne se limite pas aux couches les plus défavorisées des quartiers populaires, car la drogue est partout, même les fils de riches touchent aux substances toxiques, ils se permettent même de se payer des drogues dures, comme la cocaïne et l’héroïne.
M. Mendaci
Centre de prise en charge des toxicomanes d’Alger : 30% des patients sont en cours de sevrage
Créé en 1992 dans le cadre de la prévention contre les dangers de la drogue, le centre de prévention et de psychothérapie d’El Mohammadia (Alger) constitue le seul et unique du genre en Algérie. Du moins ce que soutient le président de l’association de sauvegarde des jeunes, Abdelkrim Abidat, qui dirige cette structure. Se fixant comme objectif de répondre à la demande pressante et angoissée des toxicomanes en vue d’une prise en charge efficiente, le centre en question a le mérite d’accueillir de nombreux toxicomanes qui veulent en finir avec la drogue. Sur place, une équipe de 3 médecins généralistes, 3 psychologues et deux assistants sociaux veillent au grain et apportent aide et assistance aux jeunes détressés, en sus d’un millier de jeunes encadreurs. Ici, il n’est nullement question d’administrer des médicaments, car l’essentiel a trait à la prévention médico-psychologique et la sensibilisation des personnes victimes de la drogue. « Notre structure se propose d’accueillir et d’écouter les jeunes toxicomanes se trouvant en difficulté en vue de les aider à la mise en place de projets thérapeutiques adéquats pour pouvoir se débarrasser de ce mal grâce à des séances de relaxation, d’écoute, d’orientation, d’insertion et enfin de réinsertion sociale », explique le président de l’ASJ, Abdelkrim Abidat.
Depuis le début de l’année 2011, le centre d’aide aux toxicomanes d’El Mohammadia compte 367 consultations psychologiques liées à la toxicomanie alors que pour les consultations médicales, elles sont 312 personnes à faire objet de suivi particulier, dont la majorité pour consommation de cannabis et de psychotropes. « Le patient bénéficie une fois par semaine d’une consultation pour une durée de 6 à 8 semaines », nous apprend le président de l’ASJ qui confie que 12% des individus ont jeté l’éponge en cours de traitement, contre 17% qui ont été orientés vers le CHU de Blida. En revanche, 30% des patients sevrés sont encore suivis au niveau du centre alors que 41% d’entre eux sont en cours de sevrage. Quant à la catégorie d’âge des individus qui affluent au centre, les statistiques indiquent que les 19 – 25 ans représentent 53% et les 26 – 35 ans représentent 31%.
S. A. M.
La DGSN en pole position
La commémoration de la journée mondiale de Lutte contre la consommation de la drogue a vu l’intervention, hier à El Moudjahid, de M. Abdelkrim Abidat, président de l’Association de sauvegarde de la jeunesse. M. Abidat jouit d’une longue expérience dans le cadre de la lutte contre ce fléau à travers ses interventions sur le terrain, la prise en charge des jeunes toxicomanes à travers la gestion du premier centre pilote de prévention et de psychothérapie de proximité situé à Mohammadia (El Harrach).
L’Association, dont il est à la tête, vient en aide aux jeunes en difficulté sociale. Le Centre de prévention dispose dans le cadre de la mission qui lui a été assignée, d’une équipe médico-psychologique détachée par la direction de la santé de la wilaya d’Alger. Des cellules d’écoute et de conseils ont été ouvertes et mises à la disposition autant des parents que des jeunes eux-mêmes.
Le président de l’Association de sauvegarde est engagé dans un partenariat avec les services de la DGSN, dont il affirme qu’elle est d’un immense apport dans la lutte engagée contre les fléaux sociaux, notamment celle qui a trait à la drogue.
La DGSN a mobilisé des psycho-bus, des Samu scolaires qui ont à leur actif près de 500 interventions à l’heure actuelle. Ces véhicules sont équipés et pourvus d’un personnel spécialisé (psychologues, sociologues, médecins). Ils effectuent un travail d’approche dans les lieux sensibles en écoutant et conseillant les jeunes en difficulté.
Le partenariat avec la DGSN, qui a déployé d’énormes efforts en faveur de la lutte, s’est aujourd’hui étendu à des séances d’animation au sein des établissements scolaires en faisant de la prévention, de l’information et de la sensibilisation. De plus 1.300 consultations et orientations ont eu lieu en milieu ouvert.
Tahar Mohamed Al Anouar
Selon Abdelmalek Sayah directeur général de l’Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie : 300.000 toxicomanes
en Algérie
11.234 toxicomanes ont été pris en charge par les centres de désintoxication en 2010. C’est ce qu’a déclaré hier au forum El Chaab, Abdelmalek Sayah, directeur général de l’Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie, a expliqué que le nombre de demande d’admission aux centres de désintoxication ne cesse d’augmenter. «En 2009, les centres de désintoxication ont enregistré 7.400 drogués. Cette forte demande est liée à la prise de conscience des parents et même des malades», a souligné M. Sayah. Dans ce sens, l’interlocuteur a indiqué qu’une quinzaine de centres de cure de désintoxication et 185 cellules d’écoutes destinés aux toxicomanes seront réalisés d’ici à la fin 2011. Le nombre des consommateurs de drogue en Algérie varie, selon lui, entre 250.000 et 300.000, parmi eux 95 % de sexe masculin et 5 % de sexe féminin. Il a précisé que la moyenne d’âge des toxicomanes en Algérie est de 12 à 35 ans. 96 % des drogués ont commencé par la cigarette et 91 % sont des consommateurs d’alcool. S’agissant de saisie de drogue, Abdelmalek Sayah a estimé que celle-ci ne reflète que de 10 à 15 % de ce qui existe réellement sur le marché. Il a précisé que les grandes quantités saisies se font au niveau du Sud algérien. «Le trafic de drogue menace la société. L’Algérie, qui était un pays de transit, est devenue un pays de consommation. Mais l’Algérie n’est pas un pays de production de pavot ou de cannabis. En tout, il existe 40 hectares de cultures mais cela ne constitue pas un danger. Qu’est-ce que 40 hectares par rapport à la Colombie où ses cultures se font sur 1 million d’hectares», a-t-il souligné. Il a indiqué, par ailleurs, que le pavot est essentiellement cultivé dans la région d’Adrar.
Wassila Benhamed
Selon l’ONU : Une menace pour le développement
Le directeur exécutif de l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (UNODC), M. Yury Fedotov, a déclaré vendredi devant le Conseil de sécurité que le trafic de drogues et la criminalité transnationale organisée avaient « des effets de plus en plus négatifs sur la paix, la sécurité et le développement. »
Devant ce constat, M. Fedotov et les quinze membres du Conseil de sécurité ont souligné qu’il était nécessaire de persister dans les efforts déployés dans la lutte contre ces fléaux, notamment en ce qui concerne ceux destinés à renforcer la capacité des Etats à y faire face, et améliorer la coopération internationale.
M. Fedotov a appelé les Etats à exercer une responsabilité partagée dans cette lutte, les invitant à y contribuer aux plans national, régional et international, de manière exhaustive et équilibrée.
« Le trafic de drogues alimente les entreprises criminelles, générant plusieurs centaines de milliards de dollars en revenus illicites », a indiqué M. Fedotov.
Selon ses chiffres, le commerce des drogues opiacées représente 68 milliards de dollars par an, et celui de la cocaïne se chiffre à 85 milliards de dollars annuellement.
Ces activités contribuent à « la création et à la multiplication de situations de violence, de conflits et d’activités terroristes, qui sont alimentées par l’argent des barons de la drogue », a prévenu Yury Fedotov.
Dans ce sens, il a appelé également à renforcer la capacité régionale en aidant les Etats fragiles, citant comme exemples les pays du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord, l’Afrique de l’Ouest et l’Afghanistan et ses pays voisins, tout en suggérant de renforcer l’Etat de droit et le système de justice pénale des Etats, avant de proposer que soit adoptée une stratégie générale et intersectorielle.
Au plan des mesures à prendre, le directeur exécutif de l’UNODC a expliqué qu’il fallait combattre l’offre en drogues tout en essayant d’en réduire la demande.
Concernant le continent africain, la représentante du Nigeria, qui a pris part à cette réunion du Conseil de sécurité, a observé que dans le continent, le trafic illicite, la culture et l’abus de drogues vont croissants, soulignant les obstacles que cela représente pour les efforts que font les pays pour promouvoir le développement sur le continent.
En dehors des drogues traditionnelles, « nous voyons aussi arriver sur le marché de nouvelles drogues synthétiques », a-t-elle noté.
Pour sa part, le représentant de l’Afri-que du Sud a rappelé que la criminalité organisée transfrontalière alimente les conflits dans les pays du continent africain.
A ce propos, il a considéré que la coopération internationale est indispensable pour réduire l’impact du trafic de stupéfiants et du crime organisé et ses conséquences néfastes sur l’autorité de l’Etat ainsi que sur le développement socioéconomique.
Témoignant de cette réalité, le représentant de l’Inde a indiqué que la production illicite et le trafic de drogues ont entraîné la mise en place d’un vaste réseau criminel qui a des liens étroits avec les terroristes internationaux.
Il a signalé que plus de 90% de la production mondiale d’opium ont lieu dans des zones situées autour du territoire de l’Inde, notamment l’Afghanistan, le Myanmar et le Laos, soulignant l’importance de la lutte à mener sans relâche contre les opiacées afghans.
De son côté, le représentant du Royaume-Uni a affirmé que « les groupes criminels ont des revenus qui dépassent souvent ceux des pays dans lesquels ils mènent leurs activités », expliquant que « la corruption est un des facteurs qui permettent aux criminels d’opérer en toute impunité ».
En effet, a-t-il soutenu, « là où les criminels sévissent, on constate que les systèmes judiciaires sont faibles, et que la présence policière est insuffisante’’.
Par ailleurs, il a appelé à veiller à ce que les transitions politiques actuelles en Afrique du Nord aboutissent à « une stabilité qui atténue la menace de la criminalité transnationale organisée ».
La drogue dans les stades de football
Chira, zetla, kemia, kif, Bob, tarf dix, Madame Courage, El Hamra… Si les désignations sont multiples et nombreux, le mal n’en qu’un seul et unique.
Tel un rouleau compresseur, le phénomène prend désormais des proportions plus qu’alarmantes en Algérie et n’épargne aujourd’hui aucune couche de la société. Les jeunes surtout qui demeurent les plus exposés et les plus vulnérables à ce fléau. Selon une récente enquête nationale, quelque 300.000 personnes âgées entre 12 et 35 ans consomment la drogue mais ces statistiques sont contestées par de nombreux spécialistes et autres observateurs qui ne les trouvent pas fiables.
Car force est de constater que l’odeur du kif se fait sentir à longueur de journée, où que l’on soit, y compris dans des lieux qu’on pensait naguère intouchables tels les établissements scolaires pour ne citer que ceux-ci.
Les stades par exemple où des milliers de jeunes et d’adolescents, voire des enfants se retrouvent chaque week-end pour se défouler sont devenus ces derniers temps de véritables « Eldorado » pour les consommateurs du kif et des psychotropes. Noyés en effet au milieu de la foule, un certain nombre des supporteurs profitent en effet de la folle ambiance qui règne dans le Kop pour s’adonner en toute tranquillité à leur sport favori sans pour autant se désintéresser au … sport roi. Car en dépit de la présence de la police, le kif a su se frayer un chemin dans les gradins de nos enceintes sportives.
« Nous sommes dans notre élément ici, au stade et naturellement, nous ne pouvons nous empêcher de répondre aux chants des sirènes », résume, le sourire au coin, Khaled, 24 ans, tout vêtu du Rouge et Blanc en bon inconditionnel du CR Belouizdad, que nous avons accosté au stade du 20-Août (Alger) sans pour autant lui dévoiler notre identité. Accompagné de ses deux amis d’enfance, l’enfant du quartier de Cervantès avoue être un toxicomane « endurci » et raconte qu’il consomme aussi bien le kif que les psychotropes. « Ça dure depuis 7 années déjà mais c’est ici, au milieu de cette ambiance incomparable que j’éprouve le plus du plaisir à fumer un joint », concède Khaled, imité par Chakib et Issam qui confirment les dires de leur pote. « Nous sommes à l’aise et personne ne nous dérange.
C’est vrai que les agents de l’ordre sont postés un peu partout mais nous sommes prudents quand même pour ne pas nous faire surprendre même si nous sommes certains que les policiers n’ignorent pas cet état de faits », enchaînent-ils entre deux occasions de but de leur team. Au coup de sifflet final de la rencontre, Khaled et ses amis auront consommé deux joints chacun, soit un par mi-temps, et quittent le stade du 20-Août tous heureux de la précieuse victoire des « Rouge et Blanc » en pensant sans doute au prochain rendez-vous footballistique de leur équipe pour pouvoir prolonger la fête et savourer comme il se doit un « Bob » de qualité…
S.A.M
84% des affaires traitées en mai concernent la toxicomanie : 273 kg de kif traité et 4.000 comprimés de psychotropes saisis
Au cours du mois de mai 2011, les unités de la gendarmerie nationale ont traité à travers le territoire national 229 affaires de trafic de drogue ayant conduit à l’arrestation de 349 personnes. Le traitement de ces affaires fait apparaître que 83,84 % concernent la détention et l’usage des stupéfiants, 10,04% la commercialisation de stupéfiants et 3,93% la commercialisation de psychotropes, indique la cellule de communication du commandement de la gendarmerie nationale, des chiffres qui démontrent que près des trois tiers des affaires concernent la consommation de stupéfiants (toxicomanie). Par ailleurs, il a été relevé que 70,77 % des personnes arrêtées ont moins de 30 ans.
M.M.