Il est révélé que 10% des enfants consomment du haschich
La consommation de la drogue n’est plus un fait nouveau au sein de la jeunesse. Elle a atteint son paroxysme, notamment chez les enfants.
On a souvent réduit le fléau de la consommation de la drogue a la rencontre entre un individu et un produit dans un environnement donné.
Il y a probablement une explication qui concourt à mieux cerner la problématique de la toxicomanie dans le milieu des jeunes, les enfants notamment. En effet, il y a plusieurs facteurs déclenchants pour la consommation des stupéfiants, la destruction de la cellule familiale, la faiblesse dans la représentativité de l’associativité, mais surtout la perte de confiance en les valeurs et les normes traditionnelles, lesquelles jouent un rôle prépondérant dans la société, laissant ainsi l’enfant totalement livré à lui-même.
Autres facteurs à l’origine de la consommation de la drogue, qui touche trois enfants sur cinq, sont la déperdition scolaire excessive, l’urbanisation anarchique et la citadinisation perverse induite par un exode rural débridé et générant une promiscuité intolérable, vivant ainsi la crise lancinante et aiguë du logement, et qui ont fini par jeter les enfants dans les rues et par conséquence, dans les bras de maux sociaux.
Moult facteurs contribuent dans l’encouragement à la consommation de la drogue, par les enfants: la démission parentale. Il est bien évident que les parents ont limité leur rôle, au fait d’assurer les besoins nécessaires de leurs enfants, mettant de côté, l’impérative obligation de superviser jusqu’à leurs champ visuel: la télévision et le Net. Dans ce sens, il convient de signaler que les chaînes de télévision étrangères et antennes paraboliques, dans ce domaine précis, ont contribué à exacerber le mimétisme et la frustration, accentuant du coup la dérive et la fragilisation, que procure la période de l’adolescence et ses aléas bien connus. Cette dernière, un élément déterminent dans cette approche, est la plupart du temps, à l’origine d’une curiosité immense, poussant l’enfant à vouloir goûter à toutes les interdictions, notamment la drogue. Surtout, si l’on sait que l’enfant est de milieu défavorisé.
Une situation favorable à un train de vie d’adulte, puisqu’il échappe à tout contrôle.
L’aboutissement à cette situation est théoriquement un enfant angoissé, frustré, déstructuré et économiquement faible et qui est exposé à l’offre du refuge que lui procure la consommation de la drogue. Aujourd’hui, l’enfant ne se limite plus à la consommation de la drogue, à savoir fumer le cannabis, il a innové de par l’utilisation de la colle. A Annaba, les rues des vieux quartiers pullulent d’enfants dont la tranche d’âge varie entre 9 et 15 ans, et qui s’adonnent à l’inhalation de la colle. Telle est la conclusion alarmante que vivent nos enfants.
Il est révélé que 10% de ces enfants consomment du haschisch, 1,23% prend des psychotropes, 20% sniffent de la colle et 65% fument des cigarettes. Mais il faut dire aussi que l’environnement favorise en quelque sorte l’extension de ce phénomène. Puisque l’enfant arrive malheureusement à se procurer facilement des drogues chez le dealer du quartier ou chez le vendeur de cigarettes.
L’enfant achète ces drogues avec l’argent de poche ou de l’argent pris dans la poche du papa ou du porte-monnaie de la maman.
Pour cette année, la célébration de la Journée de l’enfance à Annaba, est comme à l’accoutumée insignifiante. Insignifiante de par l’indifférence des acteurs concernés par cette catégorie de personnes, quant au danger qui guette l’enfant. La célébration de l’événement à Annaba, a eu trait aux activités culturelles, dont l’édition annuelle du théâtre pour enfants et autres actions, portant notamment des visites aux enfants assistés et malades. Alors que l’enjeu est beaucoup plus important.
La lutte contre le fléau de la drogue chez les enfants est un travail de titan, auquel sont censés prendre part tous les acteurs de la vie sociale, dont les associations, les parents entres autres. Car la consommation de la drogue au sein de la jeunesse, n’est plus un fait nouveau.
Cette consommation a atteint son paroxysme notamment chez l’enfant, où l’usage est de plus en plus banalisé, de par la démission des différentes structures de la société.