La stèle à Alger en l’honneur des journalistes disparus
Organisée à l’appel de l’Initiative nationale pour la dignité du journaliste (Indj), cette manifestation n’a mobilisé qu’une vingtaine de journalistes.
Les journalistes algériens ont observé, avant-hier, un rassemblement au niveau de la place de la Liberté de la presse et ce, à l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse qui coïncide avec le 3 mai de chaque année. Organisée à l’appel de l’Initiative nationale pour la dignité du journaliste (Indj), cette manifestation n’a mobilisé qu’une vingtaine de journalistes venus réclamer l’amélioration de leurs conditions socioprofessionnelles.
Dans un communiqué de l’Indj, il est souligné que 2500 journalistes des médias privés n’ont pas de tutelle, et de plus, ne sont pas concernés par la grille des salaires adoptée récemment par les pouvoirs publics. En outre, les manifestants ont dénoncé les propos du ministre de la Communication qui avait déclaré qu’il n’était pas responsable de la presse privée et demandent aux éditeurs de la presse privée de s’aligner sur cette grille. Les propos des journalistes présents tournaient autour de la nécessité de l’amélioration des conditions dans lesquelles ils exercent, soulignant l’utilité de la création d’un syndicat autonome fort, représentatif et légitime.
Déplorant la démobilisation des hommes et des femmes de la presse, les protestataires ont appelé les pouvoir publics à assumer leurs responsabilités devant la dégradation de la situation, notamment des médias privés et l’exploitation des journalistes. A l’occasion de cette journée commémorative, campagne électorale oblige, plusieurs partis politiques ont adressé des messages à la corporation. Ainsi, le président du Front national des libertés (FNL), Mohamed Zerrouki, a affirmé à la Maison de la culture de Tlemcen que son parti oeuvre à «la promotion de la presse et son renforcement pour qu’elle assume son véritable rôle dans la société».
Le président du parti El Karama, Mohamed Benhamou, a mis en valeur, à M’sila, le rôle joué par la presse algérienne depuis 20 ans, notant que le nombre de quotidiens qui a atteint les 80 titres «prouve que la liberté d’expression est bien enracinée dans le pays et n’a besoin des orientations d’aucune partie dans ce domaine».
Pour sa part, le secrétaire général du parti du Front de libération nationale (FLN), Abdelaziz Belkhadem, a félicité, à Aïn Defla, les journalistes algériens à l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse affirmant que la politique était «étroitement liée à l’information et à la pratique journalistique». Le Mouvement populaire algérien (MPA) de Amara Benyounès a, quant à lui, appelé, dans un communiqué, à l’amélioration des conditions d’exercice de la fonction de journaliste prônant la facilitation d’accès à l’information.
A partir de Khenchela où il avait animé un meeting électoral, le secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND), Ahmed Ouyahia, a salué la presse nationale pour «son rôle dans la transmission de l’information, quand bien même cette information serait sujette à des divergences».
Depuis Béjaïa, le président du Mouvement des nationalistes libres (MNL), Abdelaziz Ghermoul, a appelé jeudi à «ouvrir plus d’espace d’expression aux journalistes pour leur permettre d’exercer pleinement leur profession sans entraves ni contrôle excessif».