JOURNÉE INTERNATIONALE DE SOLIDARITÉ AVEC LE PEUPLE PALESTINIEN L’Algérie condamne la politique suicidaire d’Israël

JOURNÉE INTERNATIONALE DE SOLIDARITÉ AVEC LE PEUPLE PALESTINIEN  L’Algérie condamne la politique suicidaire d’Israël

Mourad Medelci, ministre des Affaires étrangères, a appelé hier la communauté internationale à œuvrer pour stopper la politique «suicidaire du fait accompli et de la terre brûlée» pratiquée par Israël en terre palestinienne.

Il a également «condamné, à plus d’un titre, l’annonce par Israël de lancer de nouvelles colonies en Cisjordanie et à El Qods occupée et la capture de recettes fiscales destinées à l’Autorité palestinienne». M. Medelci a appelé les acteurs de la communauté internationale «à œuvrer en toute urgence pour relever les nouveaux défis ayant pris le dessus sur les bonnes volontés».



Dans son allocution prononcée à l’ouverture de la cérémonie célébrant la Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien, organisée hier au siège du ministère des Affaires étrangères à Alger, le chef de la diplomatie algérienne a indiqué que «la priorité de l’heure» consiste à «éteindre le foyer de tensions et répondre à l’immense soif des Palestiniens qui piaffent d’impatience pour vivre dans la dignité, en paix dans un Etat souverain et viable».

Il a exprimé le souhait du peuple palestinien qui demande «que le droit le protège de l’asymétrie politique, socioéconomique et militaire qu’il subit et qui n’est plus tenable». M. Medelci a exprimé la position claire de l’Algérie qui poursuit son soutien inconditionnelle à la Palestine. «Nous devons aider le président Mahmoud Abbas à réussir son pari d’une paix négociée comme il l’a solennellement réitéré devant le peuple palestinien et la communauté internationale» a-t-il dit.

A ce propos, il a estimé opportun «de rappeler la pertinence de l’initiative de paix annoncée lors du sommet de la ligue des Etats arabes à Beyrouth en 2002 et réaffirmé par le sommet d’Alger en 2005, préconisant un retrait d’Israël de tous les territoires qu’il occupe depuis 1967 en échange d’une reconnaissance de son Etat», qui prévoit «l’établissement d’un Etat palestinien reconnu dans les frontières de 1967 ayant pour capitale El Qods».

Le ministre algérien des AE a félicité l’accession de la Palestine comme Etat observateur à l’ONU et a réaffirmé «le soutien indéfectible de l’Algérie au combat légitime des Palestiniens», estimant que «le pas historique qui vient d’être franchi dans la reconnaissance d’un Etat Palestinien est porteur de nouvelles pages d’accomplissement de défis et d’espoirs».

Il a appelé les Palestiniens à «redoubler d’efforts pour tourner définitivement la page des divisions et des scissions qui ont nui à l’unité du peuple et de la nation palestiniens ainsi qu’à la cohésion de son combat». De son côté, Mamadou Mbaye, coordinateur résident du système des Nations unies en Algérie a estimé que l’adoption de la résolution onusienne 69-19 permettant à la Palestine d’accéder au statut de pays observateur à l’Onu par la majorité des membres constitue «une étape historique et diplomatique importante». Pour lui, cet acquis doit être saisi pour relancer les négociations autour du processus de paix.

«Il est donc urgent de reprendre et d’accélérer la mise en place de solutions pour un accord de paix juste et global qui permettra le traitement de tous les aspects de ce conflit, à savoir les réfugiés, les frontières, la sécurité, l’eau et autres». Pour Mamadou Mbaye, qui reprend les termes utilisés par le SG de l’Onu, M. Ban Ki Moon, «les grandes lignes de l’accord de paix sont claires».

«Il manque une véritable volonté politique et des dirigeants du monde en ont une grande responsabilité». L’ambassadeur de Palestine à Alger Houcine Abdelkhalek a considéré, quant à lui, que l’octroi du statut de membre observateur de l’Onu à la Palestine constitue «une victoire de la justice et du droit des peuples à l’autodétermination».

Pour lui, le peuple palestinien ne peut pas aspirer encore à reprendre ses droits à la vie et au territoire tant qu’«Israël campe sur sa politique de colonisation et d’agression». Pour lui, «toute reprise des négociations pour l’application du plan de paix doit avoir comme référence les décisions et les résolutions des Nations unies».

Nouria Bourihane