« Bonne fête les femmes »
Comme chaque 8 mars depuis quelques années, nos fils d’actualités sont inondés de messages de vœux, certains y ajouteront une fleur ou un petit message, même la radio y va de ses vœux. Mais quelle est donc cette chose que l’on fête le 8 mars ? la femme!
Et pourtant, même si l’intention y est, il ne s’agit en aucun cas d’une fête, le 8 mars est la journée internationale de lutte pour les droits des femmes. Une journée devenue, aux yeux de certains, obsolète par l’aspect commercial qu’elle dégage depuis quelques temps. Pourtant, le 8 mars est encore important, tout reste à faire !
Petit retour dans le temps
Mais d’où vient cette fameuse journée de la femme ?
La création d’une Journée internationale des femmes
est proposée pour la première fois en 1910, lors de la conférence internationale des femmes socialistes, par Clara Zetkin, et s’inscrit alors dans une perspective révolutionnaire. Le but était à l’époque d’obtenir le droit de vote.
La date n’est tout d’abord pas fixée, et ce n’est qu’à partir de 1917, avec la grève des ouvrières de Saint-Petersbourg, que la tradition du 8 mars se met en place. Après 1945, la Journée internationale des femmes devient une tradition dans le monde entier. La journée sera ensuite officialisée en 1977 par les Nations Unies
Et la femme algérienne dans tout ça ?
La femme algérienne, malgré sa condition difficile, a toujours été forte et a su relevé les défis qui se présentaient à elle. Aujourd’hui, la femme algérienne est sur les banc de l’université: une majorité des étudiants sont des femmes. La femme algérienne est chef d’entreprise, médecin, avocate, ministre, pilote de ligne. La femme algérienne est combattante. Elle a su se battre contre le colonialisme durant la guerre de libération. Elle a combattu l’obscurantisme durant la décennie noire en continuant à vivre malgré le terrorisme.
Malheureusement, beaucoup voient en son ascension une menace. Certains voudraient la voir enfermée dans une prison dorée, d’autres pensent avoir tous les droits sur elle. La situation de la femme en Algérie est assez équivoque, et pas très facile à définir, dans le sens où celle-ci est résolument tournée vers l’avenir tout en étant ancrée dans les traditions et les valeurs qui lui ont été transmises, de façon souvent inconsciente, par la mère, la grand-mère, etc. Et ce, de façon transgénérationnelle. Malgré les différentes injustices dont elle a souffert, elle s’est mise à les transmettre sans se rendre compte, et ainsi, elle est devenue la complice de l’autorité masculine en se faisant indirectement mal à elle même.
Et les droits des femmes algériennes ?
Aujourd’hui, ce n’est un secret pour personne, l’Algérie n’est pas connue, d’un point de vue constitutionnel, pour son égalité entre les hommes et les femmes. Beaucoup se plaignent encore du fameux code de la famille qui fait de la femme algérienne un être inférieur au genre masculin. Mais le gouvernement fait quelques efforts depuis peu, avec par exemple la loi criminalisant les violences faites aux femmes.
En clair, le 8 mars , ça sert à quoi ?
Le 8 mars doit être une journée pour faire la rétrospective de la condition féminine du pays. Une journée où nous devons sensibiliser la population à l’égalité entre les humains en termes de droits, de salaires, et d’acquis sociaux. Une journée bien plus importante qu’une simple « fête », en bref.
Alors, bonne journée des droits des femmes.