A l’occasion de la célébration de la Journée internationale de l’environnement, l’Algérie a focalisé ses efforts sur la lutte contre la désertification.
Ainsi, cette année, le thème choisi pour célébrer l’événement sera «l’arganier, vecteur intégrateur de développement durable». En effet, à la faveur de la loi n°11-02 du 17 février relative aux aires propriétés écologiques et physiologiques, il a été décidé de protéger et de favoriser la culture de l’arganier à Tindouf. A cet effet, plusieurs projets ont été lancés du fait que cette espèce d’arbre joue un rôle irremplaçable dans l’équilibre écologique et dans la préservation de la biodiversité.
Grâce à son système racinaire puissant, il contribue au maintien du sol et permet de lutter contre l’érosion hydrique et éolienne qui menace de désertification une bonne partie du nord de notre pays. Aussi, 30 millions de dinars ont été affectés pour développer la culture de l’arganier. Cette dernière entre dans le cadre du programme de développement rural, selon une étude de la Conservation des forêts qui a montré que l’intérêt économique de l’arganier réside essentiellement dans son huile aux vertus extraordinaires.
Le projet a été lancé dans la région de «Touirat», à quelque 110 km du chef-lieu de wilaya de Tindouf. Une première opération a concerné la plantation de 20 hectares. Ce projet a nécessité la réalisation de travaux portant sur le forage d’un puits d’un débit de deux litres à la seconde et de deux bassins réservés à l’irrigation. La wilaya comptait auparavant 60 000 hectares d’arbres d’arganier lesquels ont régressé suite à des facteurs naturels et de pacages illicites.
Cependant, la plantation de l’arganier ne suffit pas, car la protection de l’environnement c’est aussi lutter contre la pollution industrielle, encourager le recyclage des déchets solides et l’assainissement des eaux usées ainsi que la préservation des ressources naturelles etc. Or, selon les spécialistes de l’environnement, la situation dans notre pays est alarmante : les forêts des massifs du nord du pays sont de plus en plus fragilisés ou en voie de disparition, la désertification est rampante, l’espace côtier et marin en dégradation et la pollution industrielle est préoccupante. A tout cela s’ajoute une urbanisation débridée et une industrialisation anarchique qui ont aggravé le déséquilibre écologique. Ceci s’est traduit sur le terrain par les maladies respiratoires. D’ailleurs, selon une enquête de santé publique, ces maladies occupent la première place des causes de morbidité. Le nombre d’asthmatiques a atteint les 2 millions. Il est temps donc pour que tous les secteurs (Santé, Environnement, Tourisme, Education etc) conjuguent leurs efforts pour offrir à la population un environnement sain à tout points de vue car il y va de la pérennité de l’espèce humaine, floristique et faunique.