Hamid Grine a rendu un hommage appuyé à la femme , Noureddine Naït Mazi remettant un cadeau à une récipiendaire
En présence d’un panel d’hommes et de femmes des médias, dont Hamid Grine, le ministre de la Communication, El Moudjahid a rendu, hier, un vibrant hommage à la femme algérienne.
«Ce que je connais des hommes, c’est aux femmes que je le dois», a déclaré le ministre de la Communication, Hamid Grine, lors d’une cérémonie organisée par le Forum d’El Moujahid à l’occasion de la célébration de la Journée internationale de la femme en présence de M.Naït Mazi, ex-directeur d’El Moudjahid, M.Fattani, directeur de L’Expression, M.Timizar, directeur d’Horizons, Amina Debbache, directrice d’Echaâb, ainsi que plusieurs autres femmes dont des officiers, des cadres, des journalistes et des députées. Toujours fidèle à sa verve poétique, Hamid Grine a rendu un hommage appuyé à la femme.
«La femme, c’est l’excellence. On dit que la femme est l’avenir de l’homme. Moi, je suis stoïcien. Je crois à la femme, ici et maintenant,» a-t-il dit. Naâma Abbas, directrice d’El Moudjahid, a tenu à souligner le chemin parcouru par la femme algérienne avant d’être ce qu’elle est actuellement, à savoir juge, officier, sénateur, ministre, députée, directrice, etc. D’autres femmes, toutes belles dans leur féminité décomplexée et débordante, ont par la suite pris la parole, chacune allant de son chemin pour rappeler le rôle joué par les Algériennes pour que l’Algérie reste encore debout et rayonne.
Ces femmes, dont nombre d’entre elles étaient présentes, El Moudjahid leur a consacré un hors-série sous le label de «l’excellence au féminin».
Nacéra Haddad, experte auprès de l’Union européenne et néanmoins vice-présidente du Forum des chefs d’entreprises (FCE) est fougueuse: «La femme représente un grand atout sur lequel il faut absolument agir. Aujourd’hui, la femme algérienne tire vers le progrès. Je remercie ceux qui l’ont aidée à aller dans ce sens. Mais il faut aller encore plus de l’avant», tonna-t-elle, saluant au passage l’adoption de la loi portant protection de la femme contre la violence par le Parlement. Fatma-Zohra Karadja, vice-président du Conseil économique, social et culturel du Conseil de l’Union africaine, a, elle, d’emblée abordé la question de la violence contre les femmes qui fait débat ces jours-ci.
«L’adoption de la loi est une bonne chose mais encore faut-il que les mécanismes de sa mise en oeuvre soient opérationnels car, c’est souvent ce qui fait défaut.» Mme Karadja a, par ailleurs, répliqué gentiment au ministre de la Communication qui décrétait que «l’excellence était féminine» et appelé ce dernier à «accorder aux femmes le droit de ne pas être parfaites». «Nous sommes humaines», nuança-t-elle.
Une autre dame, tout aussi charmante que les autres, laisse se diluer sa langue pour confesser, presque discrètement, qu’elle était émue par la reconnaissance de ce qu’elle fait, ce qui, pour aller, était une chose pour le moins «normale». Il s’agit de Rachida Zadem, représentante de l’Algérie auprès du Comité du patrimoine mondial à l’Unesco.
Baya Souki-Kieffer, fonctionnaire auprès de la Commission africaine de l’énergie (Afrec), joviale, tout heureuse d’avoir atteint ce qu’elle n’hésita pas à qualifier de «réussite» laissa simplement entendre que «sa réussite était celle de la femme algérienne» et qu’elle en était naturellement «fière». Finalement, celle qui marquera la cérémonie est Chaia Djafri, représentante de la femme algérienne au système des Nations unies. Seule à parler en arabe, Chaia Djafri le fera merveilleusement. Elle dira, entre autres, que «la femme algérienne suscite la jalousie de ses homologues libanaises et tunisiennes», ce qui semble surprenant compte tenu du discours sur l’émancipation des femmes en Tunisie et au Liban. Elle appellera aussi à l’institution d’une «journée nationale pour la femme, une journée qui soit dédiée exclusivement à la femme algérienne».
Des cadeaux ont par la suite été remis aux invitées du Forum et des fleurs distribuées à toutes les femmes qui y étaient présentes.
