Journée internationale de la danse : des passerelles d’échanges entre les peuples

Un spectacle de danses traditionnelles et contemporaines regroupant l’Algérie, le Maroc et l’Espagne a été présenté mercredi, à Alger, au Palais de la culture Moufdi Zakaria, en ouverture de la Journée internationale de la danse, marquant le rapprochement entre les peuples par l’expression corporelle.

Cinq danses traditionnelles en interaction avec des conceptions chorégraphiques modernes, pour certaines d’entres elles, ont marqué le programme de cette 1ère soirée mettant en valeur une partie du patrimoine culturel méditerranéen dans sa diversité.

La coopérative « Arabesques » et le « Ballet national » ont proposé au public trois danses représentant trois régions d’Algérie : Tlemcen, Alger et la Kabylie, passant en revue certains de leurs rites et usages qui expriment des qualités de noblesse que recèle le peuple algérien telles que l’altruisme, la sociabilité, et l’élan hospitalier.

Les ballerines et les danseurs algériens ont également fait valoir le patrimoine culturel algérien à travers des costumes traditionnels de bonne coupe, taillés et brodés dans des modèles aux couleurs composées et vives.

Soutenues par la projection de photos représentant différents sites et lieux symboliques, les différentes danses, exécutées par moments en pas de deux, obéissaient aux cadences des rythmes et mélodies du terroir faisant montre de la variété des genres et la densité des styles en Algérie.

L’ouverture vers la modernité dans le respect de l’authenticité a été le message de la compagnie marocaine « Col’jam » qui a brillé par une danse où l’on a pu assister à la séparation brutale du corps et de esprit dans la détresse et le déchirement.

Les Espagnols de la compagnie « Murciana » ont, pour leur part, étalé leur savoir faire en faisant vibrer le plancher de l’auditorium par un fandango à plusieurs tableaux où la fermeté du pas s’est mêlé aux mélodies latines et aux rythmes cadencés des castagnettes avec une gestuelle gracieuse, soutenue par l’élégance du mouvement.

Dans la créativité et la spontanéité, le public a assisté à une fusion des différences constituant autant de richesses inestimables du patrimoine immatériel des peuples qui, s’élevant au rang de l’universalité, permet la transcendance des frontières.

Auparavant, le coup d’envoi de la journée internationale de la danse a été officiellement donné, au nom de madame Khalida Toumi, ministre de la Culture, par madame Dalila Djahdou secrétaire générale du même ministère.

L’ensemble des compagnies de danse présentes à cet évènement ont des objectifs convergents qui s’articulent autour de l’épanouissement de l’art chorégraphique, la nécessité de promouvoir le patrimoine immatériel et la création de passerelles d’échanges entre les peuples.

Outre l’Algérie, la Journée international de la danse qui célèbre également le mois du patrimoine, accueillera aujourd’hui, pour son dernier soir, la Tunisie et la Turquie.