Journée d’étude de l’Association des Journalistes du Constantinois La situation de la corporation passée au peigne fin

Journée d’étude de l’Association des Journalistes du Constantinois La situation de la corporation passée au peigne fin

Précaire. La situation socioprofessionnelle des journalistes l’est a plus d’un titre. Et l’association des journalistes du Constantinois en a dressé un énième constat. Toujours le même puisque les journalistes, notamment ceux du secteur privé n’ont pas vu leur situation changer d’un iota.

C’était à l’occasion de la tenue d’une journée d’étude sur l’état des lieux de la situation socioprofessionnelle des journalistes à Constantine. Cela en présence du représentant du ministère de la Communication, des juristes, des professeurs d’université, des corps constitués, un représentant de la commission de la carte professionnelle, du directeur de l’emploi de Constantine et bien sûr de journalistes, dont quelques-uns partis d’Alger.

La vice-présidente d’AJC a présenté les résultats d’une enquête réalisée sur la base d’un questionnaire auquel ont répondu 75 journalistes locaux de la presse écrite et audiovisuelle sur la centaine sollicitée. L’enquête a trait divers aspects partant des années d’expérience aux salaires en passant par le type de contrat qui lie le journaliste à son employeur…

Sur cet échantillon, 60 % affirment avoir plus de 5 ans d’expérience, 18,66% moins de cinq ans, tandis que 5,33% ne les dépassent pas. Par ailleurs, les réponses révèlent que 63, 33% exercent dans le privé contre 30% dans le public. Concernant la relation de travail, 56% ont des contrats à durée indéterminée (CDD), dont 24% dans le secteur privé. En outre, 34,66% travaillent sous le régime du contrat à durée déterminée (CDD) et 9,33% n’en ont pas.

L’enquête a traité également la problématique de la permanisation. Elle révèle que 42,66% ont été confirmés dans leur poste au bout d’une durée allant d’une année à cinq ans, 44% attendent leur permanisation et 8% ont été confirmé en moins d’une année.

Les salaires des interviewés sont loin de répondre à leurs attentes et confirment la précarité de la profession. En effet, 50,66% disent percevoir plus de 22 000 DA par moi, 36 touchent entre 18 et 22000, 0,66% empochent le SNMG alors que 2,66% en perçoivent moins.

Cette présentation a été suivie d’une série de communications. Elles abondaient carrément toutes dans le même sens et concluaient sur la fragilité et la précarité des faiseurs d’opinion. Me Haboul a abordé la question du délit de presse et indique que s’il a été dépénalisé dans le code de l’information, il ne l’a pas été dans le code pénal et la prison menace les journalistes en ce sens qu’il est considéré comme n’importe quel prévenu de droit commun. La question de la grille des salaires et l’incapacité des pouvoirs publics à la faire appliquer au privé, conformément à la convention de branche, a été largement abordée dans les débats.

Faouzia Ababsa