Journée d’étude à Saïda: tarir les sources de financement du terrorisme pour combattre ce fléau

Journée d’étude à Saïda: tarir les sources de financement du terrorisme pour combattre ce fléau

Les participants à une journée d’étude sur le thème « Guerre contre le terrorisme » ont estimé, mardi à Saïda, que la lutte contre les sources de financement constitue un facteur primordial pour enrayer ce fléau.

Les différents intervenants à cette rencontre, organisée par l’université de Saida, ont souligné que l’Algérie a été le premier pays à appeler à la criminalisation du versement de rançons aux groupes armés.

C’est le cas de Chatri Kahina, de l’Université de Tizi Ouzou, qui, dans son intervention intitulée « la vision sécuritaire algérienne de la lutte anti-terroriste dans la région du Sahel », a rappelé que l’Algérie, dans la lutte contre le terrorisme, « a criminalisé le versement des rançons, en tant que source de financement des groupes armés. Le but étant de parvenir au tarissement de ces sources et d’endiguer l’essor de ces groupes dans la région. »

Cette universitaire a également mis en exergue la volonté de l’Algérie de contribuer à l’instauration de la paix dans cette région comme le montrent sa participation effective aux différentes rencontres consacrées à la lutte anti-terrorisme dans la région du Sahel et les initiatives qu’elle a entreprise dont la tenue de « la conférence internationale sur le partenariat, la sécurité et le développement » ou encore « le forum mondial de lutte contre le terrorisme ».

Pour sa part, Benaissa Ahmed, de l’Université de Saïda, a présenté une communication sur « la criminalisation du terrorisme et de son financement à la lumière des textes juridiques algériens ». Il a rappelé, à ce titre, que l’Algérie a promulgué la loi 1/05 relative à la lutte contre le financement du terrorisme et au blanchiment d’argent. Il a également cité la loi 11/95 portant amendement du code pénal concernant la lutte anti-terrorisme.

M. Benaissa a mis en exergue les dispositions de la concorde civile et de la réconciliation nationale, initiées par le Président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika.

De son côté, Rania Heddar, de l’Université de Batna, a recensé trois facteurs expliquant l’émergence du terrorisme. Il s’agit, selon elle, de « l’absence d’une expression démocratique dans le monde arabe, du chômage et d’une interprétation erronée des préceptes de l’Islam ».

Enfin, Salah Fellag Chebra, de l’Université de Mostaganem, a estimé qu’ »une presse irresponsable peut encourager l’émergence du terrorisme ». Il a invité, dans ce sens, les journalistes « à faire preuve de responsabilité dans leurs écrits et à s’autocensurer quand il s’agit de traiter de sujets liés à ce phénomène ».

Cette journée d’étude, organisée par la faculté de droit et des sciences politiques de l’Université de Saïda, a vu la participation d’universitaires venus de différentes régions du pays.