Journée de protestation dans le secteur des finances,La grève massivement suivie

Journée de protestation dans le secteur des finances,La grève massivement suivie
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Pari gagné pour les syndicalistes du secteur des finances. Selon le SG de la Fédération nationale des travailleurs des finances affiliée à l’UGTA, M. Ahmed Zouaoui, «le mouvement de protestation a été massivement suivi avec un taux avoisinant les 95%».

Lors de son point de presse, ledit secrétaire général s’est dit «très satisfait de l’adhésion des travailleurs du secteur à l’appel lancé par leurs représentants syndicaux le 12 mars dernier».



«Les travailleurs du secteur ont répondu à l’appel de leurs représentants syndicaux, en observant une journée de protestation, ce mercredi 27 mars. Il s’agit d’une réaction légitime au mépris affiché par les responsables du secteur, qui n’ont pas daigné donner suite aux revendications des 50 000 fonctionnaires des Impôts, du Cadastre, du Trésor etc.», a-t-il expliqué.

Selon la même source, «cette démonstration de force sera suivie par d’autres journées de grève dans le cas où aucune suite favorable ne sera donnée aux doléances des travailleurs». Il est à noter que la Fédération nationale des travailleurs des finances affiliée à l’UGTA avait rendu public le 12 mars dernier un communiqué, dans lequel elle avait fait part de «la détermination des syndicalistes des secteurs concernés à aller à une grève générale de deux jours, si les doléances exprimées lors de la journée de protestation du 27 mars ne connaîtront aucune suite favorable». Les syndicalistes du secteur des finances ont indiqué à ce propos que les travailleurs des finances se voient «aujourd’hui plus que jamais concernés par la situation socioprofessionnelle qui prévaut dans le secteur». «Nos revendications sont légitimes et ne souffrent aucune ambiguïté», ajoute-t-on. Hier, le secrétaire général de la fédération a fait état des revendications des 50 000 fonctionnaires du secteur des finances qui s’articulent notamment autour de «l’attribution d’une nouvelle prime pour les travailleurs du secteur à hauteur de 30%, la revalorisation de la prime de départ en retraite de 100%, la suppression de l’article 87 bis, la protection du fonctionnaire lors de l’exercice de son travail, la classification et l’unification des postes d’emploi, la restructuration de l’Office national des statistiques et la promulgation d’un statut particulier, le rejet de la dernière augmentation de 10% au profit des travailleurs des corps communs, la création d’une direction des domaines au même titre que les autres directions du secteur des finances, etc.».

Il est à noter que la Fédération des finances avait à maintes reprises brandi la menace d’une démonstration de force. Ainsi, avec cette nouvelle donne, une énième mise en demeure est lancée en direction du premier argentier du pays «pour prendre en charge les revendications exprimées par les fonctionnaires ».

Sur un autre chapitre, les fonctionnaires des Impôts ont saisi cette opportunité pour réitérer leur principale revendication, qui consiste en «l’attribution de la prime de fonds de revenu complémentaire. » «Si les pouvoirs publics ne décident pas de libérer, au profit des 25 000 travailleurs du secteur , la prime relative aux pénalités de retard versée par l’opérateur de téléphonie mobile Djezzy au Trésor, soit la prime de fonds de revenu complémentaire (FRC), les représentants des fonctionnaires prendront les décisions appropriées et n’excluront pas le recours à une grève illimitée».

En effet, la dernière réunion qui avait regroupé le bureau exécutif du Syndicat national des impôts (UGTA) a été marquée par un appel lancé en direction du département des finances pour «clore définitivement le dossier relatif à la prime de fonds de revenu complémentaire (FRC), que les travailleurs des Impôts sont dans l’attente de son versement depuis près de trois années». C’est un énième appel lancé et qui fait suite aux multiples pressions des travailleurs du secteur pour disposer de ladite prime. Une situation d’attente qui avait suscité la colère des travailleurs des Impôts qui la qualifient d’«anormale et incompréhensible».

A. B.