«La grève est largement suivie à travers le territoire national.»
Les adjoints de l’éducation ont observé, une grève d’une journée, hier, suivie de sit-in devant les quatre directions régionales de l’éducation, pour exprimer leur mécontentement face à la politique de «la sourde oreille» adoptée par la tutelle à l’égard de cette catégorie de personnel de l’éducation.
Le recours à la protestation est la seule alternative pour faire entendre leur voix après la fermeture de tous les canaux de communication avec le ministère de l’Education, indique le porte-parole du comité des adjoints de l’éducation affilié à l’Union nationale du personnel de l’éducation et de la formation Unpef, Hachemi Saïdi. Selon ce dernier, le mouvement de protestation initié hier, par le comité est «une réussite». «Les adjoints de l’éducation ont été mobilisés et ils ont répondu en masse à l’appel de leurs représentants à travers toutes les wilayas du pays». Les sit-in observés dans quatre wilayas du pays, à l’est, à l’ouest, au sud et au centre du pays se sont déroulés dans les meilleures conditions à l’exception du rassemblement prévu dans la wilaya de Blida où les protestataires ont été empêchés d’observer leur sit-in, par les forces de l’ordre.
«Le rassemblement devant la direction de l’éducation dans la wilaya de Blida a été empêché par les forces de l’ordre qui ont recouru à la violence pour disperser les protestataires. Des collègues ont été malmenés, et ils sont empêchés de tenir leur rassemblement. Il y a eu des arrestations une dizaine de personnes parmi les protestataires.» M.Saïdi a dénoncé le recours à la solution sécuritaire pour faire taire les voix qui s’élèvent pour revendiquer un droit dont le ministère de l’Education a reconnu sa légitimité. «Les acquis de la classe ouvrière et le droit de syndiquer sont menacés. Aujourd’hui (hier, Ndlr), les services de sécurité nous ont malmenés à Blida. Pour ce qui est des autres régions, nos collègues ont réussi à organiser leurs sit-in dans le calme. ce qui laisse dire qu’on peut protester dans toutes les régions du pays, à part Blida et Alger», a-t-il regretté.

La montée au créneau des adjoints de l’éducation s’explique, selon leur porte-parole, par le refus du ministère de l’Education de respecter ses engagements vis-à-vis de cette catégorie. «Lors de la dernière rencontre avec la tutelle, du 15 mars dernier, les adjoints de l’éducation ont reçu des garanties, de la part de la première responsable du secteur, pour la prise en charge de leur plate-forme de revendications, mais elle s’est vite rétractée», a-t-il souligné. Pour ce qui est de la grève à laquelle le comité des adjoints de l’éducation a fait appel, M. Saïdi a affirmé qu’elle est «largement suivie à travers le territoire national».
Leur plate-forme de revendications tourne autour de l’accélération de l’opération de promotion des adjoints de l’éducation dans les postes supérieurs et de comptabilisation des années d’expérience acquise dans le calcul de la retraite. Par ailleurs, les conseillers de l’éducation (censeurs), affiliés au Syndicat national des travailleurs de l’éducation (Snte) annoncent dans un communiqué leur retour à la charge le 12 mai prochain. La décision a été adoptée à l’unanimité par les participants à l’assemblée nationale des conseillers de l’éducation tenue le 1er et 2 mai derniers à Alger.