Un plus pour cette frange de la société
Les résultats d’une étude pilote menée à Boumerdès ont été présentés.
En marge du Salon national de la micro-activité, inauguré le 20 novembre au Palais des expositions (Safex) à Alger, l’Agence nationale de la gestion du microcrédit (Angem) a signé avant-hier une convention de partenariat avec la Fédération algérienne des personnes handicapées (Faph). Les deux organismes étaient respectivement représentés par le directeur général de l’Angem, Mohamed El Hadi Aouaidjia et la présidente de la Faph, Mme Atika Mameri.
Cette convention est relative à la participation effective de la Faph aux travaux des commissions de l’Angem d’éligibilité aux microcrédits. Un membre d’une des 40 associations affiliées à la Faph y sera représenté à titre permanent a expliqué à L’Expression Mme Mameri.
Parallèlement à cette cérémonie de signature, le sociologue Saïb Muzette, directeur de recherche au sein du Cread (Centre de recherche appliquée pour le développement) a présenté les résultats d’une étude pilote menée par la wilaya de Boumerdès sur l’impact économique et social du microcrédit.
Dans un exposé sobre et succinct, Muzette a souligné que la micro-finance est devenue une pratique universelle. Les données récentes publiées par les organisations internationales révèlent l’existence de 3 700 institutions actives dans le monde, avec 2,5% dans la région Afrique du Nord et Moyen-Orient (Mena).
La microfinance désigne l’offre de produits et services financiers aux populations pauvres, exclues des systèmes financiers traditionnels. Le microcrédit est la dimension la plus connue de la microfinance qui comporte une vaste gamme de produits et services, aussi indispensables que le compte courant, l’épargne, les transferts de fonds et autres assurances. La méconnaissance de l’impact économique et social des dispositifs est une faille qui est liée à la faible capacité de maîtrise des outils d’évaluation sur le terrain. Le microcrédit, indique-t-il, est l’un des dispositifs qui a été validé au niveau international en 2005. A la même date, l’Algérie s’y engageait par la création d’une agence d’Etat (Angem) offrant des crédits aux populations n’ayant pas accès aux crédits bancaires pour créer leurs propres activités et se donner ainsi les moyens nécessaires pour subvenir à leurs besoins fondamentaux.
Définissant l’impact social et économique de ce dispositif depuis sa mise en oeuvre, il dira que 90 questions déclinées en neuf rubriques y figurent.
Les neuf rubriques sont les observations de l’enquêteur, la feuille du ménage, les conditions d’habitation, l’équipement du ménage, les caractéristiques individuelles du promoteur avant le lancement de son activité, celles du promoteur. La situation financière, l’impact de l’activité sur l’individu, sur sa famille et son environnement, une fiche d’appréciation générale du dispositif et les principaux résultats qui s’affichent sur trois plans qui sont: le niveau de confort, l’amélioration générale et les stratégies des ménages. Concernant les perspectives du plan, Muzette citera notamment l’enquête nationale programmée par l’Angem pour 2013/2014 en vertu duquel les cadres formés sont appelés à devenir formateurs pour d’autres régions, la convention Angem – Banque mondiale (2013/2015), signée pour la mise en place d’un système d’information, de suivi et d’évaluation du dispositif. Il est utile de signaler que le Cread est appelé à accompagner ce projet dans toutes ses étapes.