José Mourinho : «C’est l’Inter qui m’a aidé à devenir le meilleur au monde !»

José Mourinho : «C’est l’Inter qui m’a aidé à devenir le meilleur au monde !»

The Special One est devenu aujourd’hui, the best one… in the world ! Oui, José Mourinho est tout simplement le meilleur entraîneur du monde, à la faveur d’un suffrage universel qui l’a vu reléguer au second plan, les monstres sacrés que sont Pep Guardiola et Vicente Del Bosque.

Contrairement à ce que certains auraient souhaité voir, le Portugais est resté humble jusqu’au bout dans son éclatante victoire, effaçant cette image qu’il donnait de lui depuis l’époque où il entraînait Chelsea. Aujourd’hui, Mourinho a parlé portugais sur scène, lors de son allocution de remerciements. Il a tenu à se ressourcer pour être mieux admiré et apprécié un peu plus.

Au moment où sa victoire a été confirmée, José Mourinho a serré dans ses bras tout le clan madrilène, avant de se retourner vers la rangée derrière la sienne, pour chercher Sneijder et Maïcon, ses anciens joueurs à l’Inter, à qui il a donné une chaleureuse accolade. Au nom de l’amitié, mais aussi au nom de ceux qui l’ont aidé à grimper sur le toit du monde. C’est ce génie hors pair que nous avons chopé dans la zone mixte, à des endroits différents. Appréciez, ce n’est pas toujours la fête, comme on dit chez nous !

Comment vivez-vous cette distinction de meilleur entraîneur du monde ?

Avec beaucoup d’émotions, mais il faut bien arriver à contrôler toute cette émotion qui déborde ; parce que ce titre est un moment incroyable pour moi, c’est un moment incroyable pour ma famille et aussi un moment incroyable pour mes joueurs. Je suis très, très content ce soir, mais demain sera un autre jour et il faudra se remettre au travail rapidement. Nous allons rejouer dès la fin de la semaine et la vie d’un footballeur va tellement vite qu’il faut se remettre tout de suite au travail et ne pas se laisser griser par les récompenses.

Messi n’a pas été champion du monde et pourtant, il est ce soir Ballon d’Or 2010, contrairement à Xavi et Inesta. Qu’en pensez-vous personnellement ?

Messi est aussi un grand joueur. Il faut respecter le choix de ceux qui ont voté en majorité pour lui. Ce sont quand même des gens qui connaissent le football. Ils sont entraîneurs, capitaines d’équipe et journalistes sportifs. Il faut donc respecter cela. Messi est un grand joueur.

Vous auriez voté pour Messi ?

Non, je ne vote pas personnellement, puisque je ne suis pas sélectionneur national. (Il sourit.) Mais c’est vrai que si j’avais voté, j’aurais certainement accordé ma voix pour Xavi. A mon avis, c’est le joueur qui a été le plus régulier et qui a fait la plus grande saison d’entre tous. Inesta a également réalisé une grande saison, mais il n’a pas joué autant que Xavi.

C’est pour cela que je peux être déçu pour Xavi, comme je le serai pour Cristiano Ronaldo qui, à mes yeux, est le meilleur joueur du monde. Mais je dois en revanche respecter Messi et les gens qui ont voté pour lui. Ce que je regrette aussi, c’est l’absence de Wesley Sneijder sur le podium. Avec ce qu’il a réalisé avec l’Inter et les Pays-Bas, je pense qu’on a été injuste avec lui, tout comme avec l’Inter.

Que représente pour vous ce titre de meilleur entraîneur du monde ?

Il me rend tout simplement heureux et fier ! Tout ce qu’on peut imaginer comme images du bonheur.

Vous avez tenu à associer votre ancienne équipe, l’Inter, en serrant dans vos bras Sneijder et Maïcon…

Si je suis aujourd’hui le meilleur entraîneur du monde, c’est parce que j’étais à la tête de la meilleure équipe du monde en 2010. C’est l’Inter qui a fait de moi ce que je suis aujourd’hui. Je leur dois au moins cela.

On attendait de vous entendre parler en anglais, en espagnol ou en italien, mais vous avez choisi de dire votre allocution sur scène en portugais…

Avant d’être entraîneur du Real ou de l’Inter, je suis d’abord portugais. Je me dois donc de parler dans la langue du pays qui m’a vu naître et qui m’a révélé en tant qu’entraîneur. Cette victoire est également celle du football portugais. Je crois que c’est naturel de parler en portugais dans ces moments.

A qui dédiez-vous ce titre ?

A tous ceux qui m’aiment, ma famille, mes amis, ceux qui ont cru en moi dans les moments difficiles.