Le secrétaire d’Etat américain, John Kerry, sera en Algérie début avril à la tête d’une importante délégation américaine d’hommes d’affaires.
Cette visite, qui entre dans le cadre du dialogue stratégique, engagé depuis de long mois entre l’Algérie et l’administration US, devrait insuffler une nouvelle dynamique à travers les discussions qui vont porter sur une série de sujets parmi lesquels l’aspect sécuritaire dans les régions du Maghreb et du Sahel, ainsi que les facteurs d’échanges économiques et culturels bilatéraux.
Sur le plan économique, les hommes d’affaires US attendent impatiemment de connaître les contours de la loi sur l’investissement, à l’étude au niveau de l’APN, pour venir développer des activités dans le pays. Parmi les créneaux susceptibles de les intéresser, le façonnage de pièces de rechanges automobiles, l’assemblage et la production de véhicules et le développement de filières agricoles et agroalimentaires.
Une délégation économique algérienne a récemment visité Washington pour explorer les possibilités de création d’une zone de libre-échange entre les deux pays. Une autre délégation d’opérateurs économiques algériens se rendra dans une dizaine de jours en Californie pour examiner les moyens de développer des partenariats avec des Américains dans divers secteurs industriels.
Des discussions avancées sont en cours avec des partenaires US autour des opportunités de développer une coopération dans le secteur minier, particulièrement en matière d’exploration et d’exploitation de sites de phosphate, d’or, de diamant et de zinc.
Un méga complexe de biotechnologie impliquant les deux pays qui va nécessiter un investissement de plusieurs milliards de dollars, va être incessamment lancé en Algérie.
Le ministre de la Santé Abdelmalek Boudiaf, qui recevait hier le directeur exécutif de l’association PhRMA (Pharmaceutical Research and Manufacturers of America) pour la région MENA, Samir Khalil, a affirmé que les autorités algériennes « poursuivent leurs efforts pour accélérer la réalisation de ce projet aussi bien pour la production de médicaments innovants que pour jeter les jalons de la recherche dans ce domaine au niveau local ».
Khalil, qui s’est félicité de l’avancement des consultations et de la signature en juin 2014 d’un mémorandum d’entente entre l’Algérie et les Etats Unis dans le domaine de la biotechnologie, a rappelé que des groupes de travail issus des deux parties ont été formés pour réaliser ce projet initié en 2011 et qui avait donné lieu, en 2015, à la signature d’un mémorandum entre les deux Etats.
Rappelant que plus de 150 entreprises américaines sont déjà présentes en Algérie, notamment dans la production de turbines à gaz, de tracteurs, de câbles électriques et de produits pharmaceutiques.