JO 2024 : l’ONU réagit à l’interdiction du port du hijab pour les athlètes françaises

JO 2024 : l’ONU réagit à l’interdiction du port du hijab pour les athlètes françaises

L’ONU a réagi en exprimant son désaccord face à la décision de la France d’interdire le port du voile islamique, le hijab, pour ses athlètes participant aux Jeux Olympiques de Paris 2024.

Cette mesure a suscité des réactions vives à l’échelle internationale. Marta Hurtado, porte-parole du Haut-Commissariat des droits de l’homme aux Nations Unies, a rappelé la position de l’ONU, soulignant son opposition fondamentale à toute forme d’imposition en matière de tenue vestimentaire pour les femmes.

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Elle a déclaré : « De manière générale, le Haut-Commissariat aux droits de l’homme estime que personne ne devrait imposer à une femme ce qu’elle doit porter ou non ».

Toutefois, cette déclaration a soulevé des interrogations, étant donné les normes vestimentaires en vigueur dans tous les sports, mettant en évidence le désaccord entre la position française et les normes internationales.

Le voile pour les athlètes, l’abaya les lycéennes

La rentrée scolaire de 2023 en France a été marquée par l’entrée en vigueur de l’interdiction de l’abaya dans les écoles, une décision qui a suscité de vives réactions médiatiques et politiques. Le Conseil d’État a récemment validé cette interdiction en arguant que le port de l’abaya était perçu comme une déclaration religieuse.

Parmi les 12 millions d’élèves ayant fait leur rentrée cette semaine, environ 300 se sont présentées à l’école en portant l’abaya, et parmi elles, 67 ont refusé de l’enlever, selon le ministère de l’Éducation nationale.

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Suite à cela, le Conseil d’État, la plus haute juridiction administrative, a été saisi en urgence par une association musulmane et a finalement validé cette interdiction.

Selon le juge des référés, le port de l’abaya est considéré comme une affirmation religieuse, et en conséquence, son interdiction ne constitue pas une violation grave et manifeste des droits à la vie privée, à la liberté de culte, à l’éducation, au respect de l’intérêt supérieur de l’enfant ou au principe de non-discrimination.