Jil Djadid dénonce la thèse du complot avancée par les autorités pour discréditer la révolte des chômeurs du sud

Jil Djadid dénonce la thèse du complot avancée par les autorités pour discréditer la révolte des chômeurs du sud

Le parti de Soufiane Djillali, Jil Jadid, réagissant aux convulsions sociales qui agitent en ce moment certaines villes du sud , rejette globalement et dans le détail la thèse du complot ourdi par l’étranger mise en avant par les autorités et certains partis politiques pour jeter le discrédit sur la manifestations que le Comité des chômeurs compte absolument organiser jeudi.

Sofiane Djilali opte pour la dérision pour qualifier l’attitude de ces acteurs politiques en mal de vrais arguments pour appréhender la situation. « Depuis quelques temps, le mot + complot + a pris la place de + la main de l’étranger+ dans le lexique d’une certaine classe politique pour expliquer et surtout dénoncer toute revendication populaire qui dérange le pouvoir en place », écrit-il en référence du mouvement de protestation des jeunes du sud qu’il qualifie de légitime. « Leurs demandes sont claires : du travail et de l’équité entre tous les citoyens Algériens » soutient Soufiane Djliali qui s’en prend à ceux qu’il désigne du nom d’ « avocats du régime (qui) se mettent à crier aux menaces impérialistes et aux complots « ourdis ».

« La triste réalité algérienne est qu’en fait, si complot il y avait, il serait à rechercher dans les sphères des gouvernants qui ne prêtent attention à la population que lorsque celle-ci est à bout de patience » regrettent l’auteur du communiqué. Et pour lui « si l’on devait identifier un complot, c’est celui de la corruption généralisée dont les principaux animateurs restent protégés ». Et d’insister que « si l’on devait nommer un complot, c’est celui qui a fait qu’un processus démocratique ait été dévoyé en un processus autocratique par la violation de la Constitution ».

Puis répéter encore que « si l’on devait s’interroger sur les complots, il faudrait comprendre pourquoi les dernières mesures prises par le gouvernement pour + calmer+ les jeunes du Sud n’avaient pas été instituées depuis 5 ou 10 ans déjà ». Et enfin de réitérer que si l’on devait croire au complot, il faudrait s’interroger sur les résultats du + Programme du Président +présenté comme le salut de la nation et appliqué depuis près de 15 ans… ».

« Tant pis si tant d’incompétences, de gâchis et d’irresponsabilités finissent par déstabiliser toute la société, créer du régionalisme, réinjecter les divisions ancestrales, faire ressurgir les archaïsmes et atomiser le corps social » se désole, le président de Jil Jadid pour qui « déstabiliser le trône, voilà un complot que les abonnés aux râteliers de la République ne peuvent souffrir ! ».

Le communiqué s’achève par l’expression de regrets de la part de son auteur qui dit déplorer « l’incapacité de nos dirigeants à comprendre leur société, à anticiper les véritables enjeux, à prévoir les solutions d’avenir, à assumer leurs responsabilités. Devant les fruits amers de leur gouvernance, ils rejettent tout sentiment de culpabilité, par avocats interposés, sur « l’étranger », que personne n’a vu ni entendu ! »