JIJEL, Taher toujours sous haute tension

JIJEL, Taher toujours sous haute tension
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La commune de Taher, située à 30 kilomètres à l’Est du chef-lieu de la wilaya, a connu un week-end particulièrement agité, suite au décès d’un jeune nommé K.A dans des circonstances inconnues, à l’hôpital de Taher, après qu’il se soit présenté pour réclamer contre le procès qu’il a eu suite à une infraction routière.

C’est pour cette raison que les citoyens de cette municipalité ont exprimé leur colère. En effet et d’après divers témoignages, les faits remontent à la soirée de vendredi dernier, Suite à cette mort, plusieurs centaines de citoyens ont manifesté durant cette journée. D’ailleurs, cette vague de contestation a atteint son paroxysme pendant la soirée. D’après un témoin oculaire, la population a investi la rue, pour crier son indignation et réclamer que justice soit faite.

“C’est vers 22 heures que la situation a dégénéré ! Des escarmouches ont éclaté entre les manifestants et les forces de l’ordre. Ces derniers ont gardé leur sang-froid, en essayant de calmer les esprits. En vain ! La colère était trop forte”, soulignera notre interlocuteur. Par ailleurs, au même moment, des forces antiémeutes ont été dépêchées sur les lieux, afin d’éviter que la situation ne s’aggrave davantage. Cependant, ce déploiement de force n’a fait qu’envenimer les choses. “Les jeunes se sentant menacés, s’en sont pris aux véhicules des citoyens, en leur lançant des projectiles en premier temps, puis ensuite en y mettant le feu. C’était le chaos !”, notera un autre témoin.

Par la suite, les contestataires ont fermé la route à la sortie nord de la ville de Taher. Ce blocage a duré plusieurs heures, jusque tard dans la nuit, indique-t-on. Hier samedi, la tension était encore palpable aux abords du cheflieu de la commune et le calme demeurait encore précaire. Les traces des pneus incendiés et autres blocs de pierre étaient encore visibles un peu partout au centre-ville. Preuve de cette vive tension, les camions des Unités républicaines de sûreté (URS) étaient encore stationnés à proximité des différentes places publiques.

LG Algérie

M. Bouchama