Le quotidien EL Watan a mené l’enquête quant au manque en infrastructures hôtelières dans une ville aussi touristique que Jijel « On compte dans la wilaya de Jijel un parc hôtelier de 25 structures pour 1700 lits. Quant aux appartements et autres résidences à louer chez les particuliers, ils échappent à toutes les statistiques. »
Plus loin, on précise la nature des locations qu’on peut trouver à Jijel « Des appartements meublés, des maisons ou des chambres équipées de quelques commodités sont mises en location à Jijel, El Aouana, Sidi Abdelaziz et dans les principales localités côtières de la wilaya. Pour leurs vacances, de nombreuses familles ne songent même plus à aller réserver à l’hôtel pour passer quelques jours en bord de mer. Elles s’adressent directement à des intermédiaires pour trouver un appartement. Des sites internet faisant la promotion d’appartements à louer ont même vu le jour. Des pancartes accrochées dans les principales artères affichent des numéros de téléphone pour la location de ces lieux d’hébergement. »
L’article revient sur la tentative des pouvoirs publics à réguler ce type d’hébergement, en vain « Les pouvoirs publics ont même tenté de donner un caractère réglementaire à cette formule par le biais d’une instruction interministérielle, signée en 2012, entre les ministères de l’Intérieur et des Collectivités locales et du Tourisme et de l’Artisanat. «Elle est loin d’être suivie sérieusement, si ce n’est qu’elle n’a jamais été appliquée, ni à Jijel, ni ailleurs, pour des raisons évidentes, dont la mentalité des gens et l’absence de mesures contraignantes pour rendre obligatoire la déclaration des personnes hébergées», nous confie une source bien au fait de la situation. «Non, on ne déclare pas, et j’aurai bien souhaité qu’on fasse des déclarations aux organismes concernés sur les familles qu’on reçoit, c’est avant tout une protection pour moi», indique un citoyen qui met en location des appartements à Jijel. »
Enfin, El Watan revient sur l’ampleur que prend le phénomène de l’informel durant la saison estivale « Le tourisme estival devient ainsi l’affaire d’un circuit informel en imposant cette formule de choix pour l’accueil et l’hébergement des estivants. Contrairement aux notes de l’instruction interministérielles, ces lieux d’hébergement ne font l’objet d’aucun contrôle de salubrité ni de sécurité de la part des services concernés. «La plupart de ceux qui mettent en location ces lieux d’hébergement n’ont pas de permis de construire, ni d’acte de propriété, c’est dans l’illégal qu’ils ont construit et c’est dans l’informel qu’ils activent», fait-on remarquer. Il faut reconnaître que le manque criant des infrastructures hôtelières et la cherté des nuitées dans des hôtels de modeste standing poussent les estivants à privilégier cette formule de séjour. »