La nécessite d’un « strict respect’ du dosage lors de l’utilisation des produits phytosanitaires en milieu agricole a été soulignée, mercredi à Jijel, par des spécialistes, lors d’une journée technique de formation et de sensibilisation organisée au centre de formations des agents forestiers.
Un sous-dosage ou un surdosage dans le traitement des plantes par des produits phytosanitaires peut entrainer la mort de ces végétaux où impacter négativement la qualité du produit attendu, ont souligné des ingénieurs d’une firme spécialisée allemande au cours de cette rencontre qui a réuni une trentaine de grainetiers implantés dans la région.
Les « bonnes pratiques agricoles », s’agissant de l’utilisation des pesticides, des fongicides, des parasiticides et autres produits phytosanitaires ont été recommandées, d’autant plus qu’une mauvaise maniabilité de ces intrants a une implication directe sur la qualité du produit et surtout sur la santé du consommateur.
Des exemples illustrant ces observations ont été cités, notamment pour ce qui est de la fraise produite à Jijel et dont certains producteurs ‘‘arrosent’’ copieusement leurs vergers croyant, à tort, les faire murir plus rapidement et obtenir une bonne production.
« Ces pratiques obsolètes et désuètes sont erronées et il faudra changer les mentalités’’, ont notamment souligné les conférenciers, appelant les utilisateurs (les agriculteurs) au respect des normes d’homologation et de dosage prescrites et affichées sur les emballages de ces produits.
S’agissant du potentiel de reproduction des acariens, thème longuement abordé lors de cette journée, les intervenants ont notamment expliqué que ce phénomène est influencé par des facteurs de température.
Ces acariens passent d’un total de deux (2) sujets à la 1ère génération à 23.376.982 sujets à la 7ème génération avec accroissement du nombre de femelles et d’œufs, ont-ils affirmé, précisant que le remède idoine existe sur le marché depuis 2005, mais demeure toutefois peu (ou guère) utilisé par les agriculteurs.
Cette solution ‘‘intelligente’’ mise eu point par des chercheurs pour éradiquer ces prédateurs n’est pas appliquée par des agriculteurs, rétifs à cause de ‘‘vieilles mentalités’’, a-t-on expliqué.
A l’ouverture des débats, le président de la chambre de wilaya de l’Agriculture, Youcef Khene, a rappelé l’importance de cette rencontre destinée à la mise à niveau et à l’amélioration des connaissances des partenaires du secteur de l’agriculture.
« Il s’agit là d’un dialogue de proximité dans le but d’améliorer les performances de l’agriculture’’, a-t-il notamment souligné.
La place de la wilaya de Jijel, pionnière en matière de production de fraise sous serre, a été également mise en exergue par le représentant régional Est de la firme allemande, Riad Mestar, qui a appelé les producteurs à ‘‘plus de professionnalisme’’ pour placer leur produits sur les marchés étrangers, compte tenu des potentiels humains et logistiques dont dispose cette région.
En l’absence d’une réglementation appropriée, très peu d’agriculteurs investissent dans le créneau de l’hygiène et de la sécurité (utilisation des gants, port de combinaisons ou uniformes de protection) pour éviter les contacts directs avec les produits chimiques manipulés, a-t-on noté lors de cette rencontre suivie de débats.
Selon les conférenciers, le coût des équipements de protection individuelle ne représentent que 0,05 % de l’investissement (équipements, engins, semences, matériels, frais de fonctionnement, produits phytosanitaires…).