JIJEL- Jijel et ses environs vivent depuis plusieurs jours L’effet de la déferlante des estivants, cette fois-ci plus nombreux que les saisons estivales passées. Pratiquement « toute l’Algérie a choisi Jijel comme destination », a affirmé un estivant, habitué de cette région. Les différents commerces (alimentation, habillement, articles de souvenirs, marchés publics, poissonnerie, à.) pris d’assaut par les estivants, est un bon signe pour la vie commerciale et économique locale, où tout se vend et tout s’achète.
Un fait remarquable et nouveau dans cette cité maritime : Les magasins de commerces ferment tard dans la nuit, chose impensable il y a quelques années. Aujourd’hui, Jijel est en mode H24, alors qu’elle était « en veilleuse », pour ne pas dire « en hibernation » pendant les années 90.
De nombreuses localités, situées sur les hauteurs et dans les environs de Jijel, sont-elles aussi prises d’assaut par les estivants. Le rush pour cette saison a commencé juste à la fin des fêtes de l’Aïd El Fitr, a-t-on constaté. Un autre « phénomène » qui ne passe pas inaperçu est, notamment, celui des parkings sauvages « gérés » par des jeunes régnant en maîtres aussi bien près des plages que sur les rues, ruelles et autres terrains, exploités moyennant un paiement entre 50 à 200 dinars.
Les saisons estivales se suivent et se ressemblent à Jijel, avec les mêmes réflexes et mêmes décors, plantés tout le long du littoral. D’interminables et parfois inextricables bouchons se forment du matin au soir, aussi bien du côté est qu’à l’ouest de la wilaya, où toutes les plages sont prises d’assaut. Des plans ont été mis en £uvre par les services de sécurité pour canaliser la circulation, mais le flux des quatre roues, bus et motos, sur les principaux axes routiers semble dépasser tous les calculs et prévisions. Jijel, largement dépassée par ce rush, a l’air d’être une ville sous dimensionnée pour un tel évènement (la saison estivale).
La Protection civile, reconnaissable aux sirènes de ses ambulances et camions anti-feu a été mise à rude épreuve cet été : sur les routes, en montagne pour l’extinction de feux de forêts, en mer à la rescousse de baigneurs. Etre pompier, n’est pas une sinécure. Le soir, le chef-lieu de wilaya, lieu de convergence de la plupart des estivants, suffoque en raison d’un nombre incroyable de véhicules. La place « Baba Arroudj », où est prévue une trémie, a démontré amplement ses limites et corroboré la nécessité d’un plan de circulation plus fiable pour une ville qui aspire à promouvoir le tourisme. Rien qu’à voir les plaques minéralogiques des véhicules, toute l’Algérie a élu domicile à Jijel. L’autre aspect positif, non négligeable, est aussi la présence remarquée de nombreux ressortissants établis dans diverses régions du monde, venus se ressourcer au pays d’origine.
Aller en villégiature à Jijel, il faut « ménager sa monture ». La ville et ses environs sont sollicités, bien avant le jour J, car les réservations se font en hiver. Tous les moyens sont bons pour attirer les estivants en quête d’un gîte: cela va du bouche à oreille, des relations personnelles ou par personne interposée, en passant par le téléphone, jusqu’aux affiches placardées un peu partout. En dépit de ces lacunes qui constituent un remake des précédentes saisons, Jijel, reste, pour de nombreux estivants, un havre de paix et une destination tout à fait indiquée. Pratiquement tous les avis des hôtes de la wilaya sont unanimes à reconnaître cette qualité à la région de Jijel, attirante par la beauté de ses sites et de ses plages au sable fin qui s’étirent sur 120 km linéaire côtier. Elle inspire tout simplement des sensations de calme, d’évasion et de bien-être.