Jijel : des décharges sauvages menacent Oued Djendjen et ses environs (élu)

Jijel : des décharges sauvages menacent Oued Djendjen et ses environs (élu)

JIJEL- La commune d’Emir-Abdelkader (Jijel) est « sérieusement » menacée par les risques d’inondations pouvant provenir des crues de Oued Djendjen dont les berges sont « garnies » de décharges sauvages, a indiqué mardi à l’APS le président de l’assemblée populaire communale (APC), Samir Benouatta.

D’importants dépôts de gravats, de matériaux hétéroclites et de déchets ménagers risquent d’obstruer l’Oued Djendjen ou de détourner l’écoulement naturel de ses eaux entre les communes d’Emir-Abdelkader et de Taher, plus exactement au lieu-dit T’Har Oussaf, a affirmé cet élu qui tire la « sonnette d’alarme » pour avertir les autorités compétentes de la wilaya.

Le lit d’Oued Djendjen, au même titre que d’autres rivières et oueds de la région affectés par le même problème, commence à se tarir, a-t-il affirmé, signalant que les dépôts de gravats et de matériaux hétéroclites provenant de chantiers de travaux, privés et publics, ont fait que les berges de ce grand cours d’eau sont « étranglés », au point où de fortes pourraient entraîner des inondations à même d’affecter de nombreuses superficies agricoles mais aussi des habitations riveraines.

Des appels ont été lancés aux instances concernées, comme la wilaya, la direction de l’Environnement, les services de l’Hydraulique et les services de sécurité, a encore souligné cet élu.

Ces dépôts sauvages, effectués généralement de nuit, constituent, selon M.Benouatta, « une sérieuse menace pour l’environnement, mais également pour les secteurs de l’agriculture et de hydraulique dans cette région commue pour ses différentes productions agricoles ».

Contactés par l’APS, les services de la direction de l’Environnement ont déclaré que trente-deux (32) décharges sauvages constituant encore des « points noirs », sont recensées à travers les 28 communes de cette wilaya où l’on dénombre trois (3) centres d’enfouissement techniques CET localisés à Jijel, Taher et El Milia.

En dépit des mesures prises par les pouvoirs publics pour endiguer le problème des décharges sauvages, l’incivisme de certains citoyens fait que l’on continue d’observer des dépôts de déchets, y compris sur les accotements des routes, au mépris du bons sens et de la règlementation en vigueur.

Ce type de comportements, estime-t-on à la direction de l’Environnement, ne fait pas honneur à la réputation de la célèbre corniche jijelienne qui entend retrouver son lustre d’antan et qui reçoit, chaque été, des centaines de milliers d’estivants et de touristes.