Jihad sexuel: Les imams tunisiens, en colère, ne feront pas le prêche de l’Aïd al-Adha

Jihad sexuel: Les imams tunisiens, en colère, ne feront pas le prêche de l’Aïd al-Adha

Les imams tunisiens sont en colère contre le “jihad a’Nikah” (“jihad sexuel”) et ils le crient haut et fort. Leur syndicat par la voix de son président, Fadhel Achour, a décrété une grève générale du prêche dans les mosquées le jour de la fête de l’Aïd al-Adha, qui sera célébré à la mi-octobre.

Fadhel Achour s’élève contre la “protection accordée à certains oulémas qui ont décrété le jihad du sexe” et compte déposer plainte contre ministre des Affaires religieuses, Noureddine Khadmi, accusé d’avoir protégé les imams à l’origine de la fatwa de djihad a’ Nikah et qui étaient derrière le voyage de tunisiennes en Syrie, d’où elles sont rentrées enceintes ».

“non au wahhabisme”

Le président du syndicat a imputé au ministère des affaires religieuses la responsabilité de l’échec dans la gestion des mosquées et des écoles religieuses dans le pays, soulignant que son syndicat s’apprête à lancer une campagne dans toutes les mosquées sous le slogan “non au wahhabisme”.

De son côté, le ministère de la femme en Tunisie a mis en garde dans un communiqué contre « le danger de ces agissements étranges, et le nombre élevé des jeunes femmes qui participent au “jihad sexuel” et ses répercussions sur la situation des familles et de la société en Tunisie ».

Elle a ajouté qu’elle allait lancer une campagne de « sensibilisation pour cultiver les femmes et les familles et les avertir contre le danger de ces agissements ».

Pour rappel, le ministre de l’intérieur tunisien Lotfi ben Jeddo avait déclaré devant le parlement que les Tunisiennes qui voyagent en Syrie « rentrent au pays en portant le fruit des rapports sexuels (enceintes) au nom du jihad du sexe, alors que nous observons le silence et gardons les bras croisés ».