Jeux Olympiques L’arrivée/ Les Algériens sont déjà à Londres

Jeux Olympiques L’arrivée/ Les Algériens sont déjà à Londres
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La délégation sportive algérienne devant prendre part aux jeux Olympiques 2012 (JO-2012), prévus du 27 juillet au 12 août, est arrivée hier après-midi à Londres. Composée de 24 athlètes représentant cinq disciplines (volley-ball, boxe, tir sportif, natation et judo), la délégation a été accueillie à Heathrow Airport par l’Ambassadeur d’Algérie en Grande-Bretagne, Amara Abba qui a salué l’ensemble des athlètes, staffs techniques et accompagnateurs. «Le voyage s’est déroulé dans de bonnes conditions et dans une bonne ambiance. Maintenant, la balle est dans le camp des athlètes qui, je suis convaincu, vont se donner à fond dans ce rendez-vous londonien», a déclaré à l’APS, le président du Comité Olympique algérien (COA), le docteur Rachid Hanifi. Les sportifs algériens avaient quitté, hier matin, la capitale algérienne pour Londres. A l’aéroport international Houari-Boumediene, ils ont été salués par le ministre de la Jeunesse et des Sports, Hachemi Djiar. Un premier contingent de la délégation sportive algérienne, composé de trois athlètes de trois disciplines (escrime, aviron et cyclisme), s’était envolé vendredi matin pour la capitale britannique, rappelle-t-on. Deux autres départs des athlètes algériens sont prévus le 31 juillet et le 6 août prochains. L’Algérie sera représentée aux JO-2012 de Londres par 39 athlètes dont 12 volleyeuses, engagés dans 12 disciplines.

Le dopage

La raison de l’absence de 107 athlètes

Le président de l’Agence mondiale antidopage (AMA) John Fahey, a déclaré, hier, mardi, à Londres que 107 athlètes convaincus de dopage lors des six derniers mois avaient potentiellement manqué les jeux Olympiques qui débutent vendredi. «Au moins 107 athlètes concourant dans des sports olympiques ont été sanctionnés dans les six premiers mois de l’année, ce qui signifie qu’ils manqueront les JO», a indiqué l’Australien d’origine néo-zélandaise, patron de l’AMA depuis 2007, précisant que les contrôles pré-olympiques avaient ciblé en priorité les camps d’entraînement des équipes. «Certes, je ne sais pas combien d’entre eux se seraient qualifiés pour les Jeux», a-t-il relativisé. «Il y a eu un vrai effort pour rendre les Jeux de Londres aussi propres que possible et les athlètes dopés doivent savoir que leurs chances de s’en sortir sont plus minces que jamais», a ajouté Fahey au cours d’un rapport présenté à la session du CIO, à trois jours de l’ouverture des JO de Londres.

La découverte

Carl Lewis pour l’escrime et le BMX

L’ancienne gloire de l’athlétisme américain Carl Lewis a atterri à Londres, hier, mardi, à trois jours de l’ouverture des jeux Olympiques, où il assistera non pas aux exploits des sprinteurs mais… à l’escrime et au BMX. «Je suis enthousiaste d’être ici, a déclaré à l’AFP la vedette de 51 ans, à son arrivée à l’aéroport d’Heathrow en provenance du New Jersey. J’ai assisté au tennis de table à Pékin (en 2008) et cette fois, je vais m’intéresser à l’escrime», a ajouté l’Américain. «J’aime voir deux ou trois nouveaux sports à chaque fois que je me rends aux jeux Olympiques, et mes enfants veulent voir du BMX», a-t-il poursuivi, louant au passage le beau temps qui règne sur Londres. «Mais je n’irai voir aucune épreuve d’athlétisme, pour des raisons personnelles», a-t-il précisé. Lewis a remporté neuf médailles d’or olympiques, entre 1984 et 1996, sur 100 m, 200 m, la longueur et le relais 4×100 m.

Le défi

Tahmina Kohistani envers et contre tous

La plupart des athlètes présents aux jeux Olympiques de Londres bénéficient du soutien populaire de leurs pays respectifs mais l’Afghane Tahmina Kohistani a dû faire face non seulement à une certaine désapprobation mais aussi à une opposition caractérisée. Ces Jeux «comptent beaucoup pour moi et pour mon pays, a-t-elle expliqué hier mardi. Il y a eu des tas de gens (en Afghanistan) qui ont essayé de me déconcentrer, de m’empêcher de m’entraîner, mais je suis aux JO». La jeune Afghane, 23 ans, originaire de la province de la Kapisa (nord-est), disputera le 100 m où ses chances de briller sont inexistantes avec un record personnel de 15 secondes. Elle prendra part aux qualifications à partir du 3 août. «Beaucoup de gens me regarderont, a-t-elle ajouté. Le fait d’être une athlète musulmane est très important pour moi. Je représente un pays où il y a chaque jour des attentats suicide. Il est important qu’une femme originaire de ce pays soit ici», aux jeux de Londres. La sprinteuse, qui mesure 1,60 m et porte le voile traditionnel, fait partie d’une délégation de six athlètes afghans, dont Rohullah Nikpai, qui avait obtenu une médaille de bronze en taekwondo à Pékin (2008), la toute première récompense olympique afghane. «Je sais qu’obtenir une médaille aux JO est très difficile mais je suis ici (à Londres) pour ouvrir de nouvelles opportunités pour les femmes d’Afghanistan, car dans mon pays il n’y a pas de sport pour les femmes», a encore indiqué Tahmina Kohistani.

La sécurité

1 200 soldats supplémentaires

1 200 soldats supplémentaires vont être déployés pour assurer la sécurité des JO de Londres, a annoncé, hier, mardi, le ministre de la Culture Jeremy Hunt, en charge également des jeux Olympiques, à quatre jours de leur coup d’envoi. Ces soldats avaient été placés en réserve la semaine dernière par le gouvernement, après la défaillance de la société privée G4S, incapable de fournir les 10 400 gardes privés prévus pour l’exceptionnel dispositif de sécurité des JO.

L’histoire

Yamilé Aldama : Les JO pour trois pays différents

Qu’elle monte ou non sur le podium du triple saut, Yamilé Aldama restera dans l’histoire olympique pour avoir participé aux Jeux pour trois pays différents, Cuba, le Soudan et la Grande-Bretagne, mais la quadragénaire refuse d’être classée parmi les controversés «Plastic Brits». «Britanniques de plastique»: ainsi sont surnommés ces sportifs soupçonnés d’avoir adopté la nationalité britannique par opportunisme, en dépit de liens parfois ténus avec le Royaume-Uni, pour profiter de ses infrastructures ou échapper à une concurrence trop relevée dans leur pays d’origine. Née à La Havane en 1972, Yamilé a disputé les premiers de ses cinq jeux Olympiques pour son île natale à Atlanta en 1996, avant d’échouer au pied du podium à Sydney en 2000, toujours sous les couleurs de Cuba. Après avoir rencontré un Ecossais qui séjournait à Cuba pour y apprendre l’espagnol, Aldama a quitté les Caraïbes en 2001 pour l’épouser. Hélas l’année suivante, l’époux allait être condamné à quinze ans de prison pour trafic de drogue, laissant Yamilé seule avec leur premier enfant, Amil. Obligée de concourir pour vivre, Aldama s’est mise à la recherche d’un pavillon de complaisance, celui du Soudan. C’est avec ce maillot qu’elle est parvenue à disputer les Jeux de 2004, où elle a pris la cinquième place, puis ceux de 2008 à Pékin. A quelques jours de ses 40 ans (le 14 août), le surlendemain de la cérémonie de clôture, l’athlète va jouer sa dernière chance de médaille à Londres. Championne du monde en salle cet hiver (14,92 m), elle fait partie des candidates les plus sérieuses au titre, malgré une blessure à l’épaule qui a perturbé sa préparation.

Les Jeux paralympiques

Un athlète se fait voler sa prothèse

Un sportif sélectionné pour les Jeux paralympiques de Londres et médaillé d’or aux jeux de Pékin en 2008 s’est fait voler son scooter dans lequel se trouvait une prothèse de son bras, a annoncé, hier, mardi, la préfecture de Seine-Saint-Denis (banlieue de Paris). Le voleur présumé a été arrêté, puis mis en examen et placé sous contrôle judiciaire, a indiqué le parquet de Bobigny. La prothèse a été retrouvée à Bobigny. Les faits se sont déroulés samedi matin, à Paris. Deux malfaiteurs ont agressé le conducteur d’un scooter à l’aide d’un aérosol lacrymogène afin de lui voler son deux-roues. La victime est Arnaud Assoumani, qui avait remporté la médaille d’or du saut en longueur avec 7,23 m, battant ainsi le record du monde de la discipline (7,16 m), lors des Jeux paralympiques de Pékin en 2008. Il avait déposé la prothèse de son avant-bras gauche dans son scooter. Le vol risquait de compromettre sa participation aux Jeux paralympiques de Londres début septembre, selon la préfecture. Dimanche, des policiers ont interpellé un jeune homme de 17 ans roulant vite sur un scooter. Celui-ci a été reconnu par l’athlète comme étant son agresseur. Après avoir reconnu les faits, il a conduit les enquêteurs sur le lieu où il s’était débarrassé de la prothèse, retrouvée intacte dans un buisson à Bobigny.