Des milliers de logements sont destinés à répondre à la demande de la tranche juvénile. Cela ne signifie toutefois pas la fin de la crise du logement.
Faciliter l’accès au logement a été au cœur des dispositions prises par les pouvoirs publics depuis la dernière décennie. Ce volet s’inscrit dans le cadre de l’amélioration des conditions de vie des citoyens, d’autant plus que le logement est, avec l’emploi, l’une des conditions de vie les plus contestées.
Et bien que l’accès à un logement ne soit pas reconnu mondialement comme un droit, mais plutôt le résultat de la consécration de l’épargne de toute une vie, l’Algérie s’est ingéniée à trouver des formules multiformes de manière à faciliter la tâche au demandeur de logements.
Le dernier Conseil des ministres présidé par le président de la République ne fait que confirmer la disposition, voire la détermination des autorités à s’investir davantage dans ce créneau. La tendance est pour la réduction continue de la tranche sociale exclue du nombre de ces formules, compte tenu, notamment, de l’âge des demandeurs et de leurs revenus financiers. Les moins de 35 ans, et même plus, sont tributaires de l’offre qui reste insuffisante, malgré l’importance des programmes réalisés et ceux qui sont en cours. 50 000 logements promotionnels seront réalisés, a déclaré récemment le ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme, Noureddine Moussa.
Ces logements sont destinés aux jeunes sous forme de vente à tempérament, c’est-à-dire par facilité de paiement. Les moins de 35 ans bénéficient de 40% du programme de Logement public locatif (LPL), et cette disposition est valable depuis le dernier décret qui date de 2008 et qui régit ce segment de l’offre. Concernant le Logement social participatif (LSP), ce dernier obéit au principe d’un financement triangulaire, à savoir l’apport personnel, l’aide de l’Etat qui est de 700 000 DA et un crédit bancaire. De ce fait, les citoyens ne sont pas solvables à la banque de la même façon. Certains peuvent contracter des crédits conséquents, au vu de leur âge et leurs revenus tandis que d’autres ne peuvent espérer un crédit moins conséquent en raison de leur âge plus avancé et des revenus plus limités.
Toutefois, des experts estiment que l’opération actuelle qui fait le bonheur de plusieurs demandeurs de logements n’est rien d’autre qu’une solution superficielle. Ils rappellent que les pouvoirs publics s’appuient sur la rente pétrolière pour répondre à un besoin social insistant.
Donc, sans investissement rentable à long terme, sans aller vers la création de la source de l’épargne : l’emploi.
Par conséquent, d’ici à quelques années, lorsque la rente pétrolière aura avancé dans sa courbe descendante, il sera impossible à l’Etat d’engager de tels investissements.