Parmi les jeunes promoteurs qui ont recours aux dispositifs de l’ANSEJ ou de la CNAC, de plus en plus présentent des projets dans le secteur de l’agriculture. Une préférence qui ne peut être que bénéfique pour ce secteur dans la mesure où la terre a besoin de nouveaux bras, de nouvelles idées et d’une véritable politique de développement.
Le directeur général de l’emploi et de l’insertion au ministère du Travail, Fodil Zaïdi, a bien confirmé, ce matin sur les ondes de la chaîne III de la radio nationale, ce nouveau choix et le regain d’intérêt de nos jeunes pour les activités agricoles.
«Je confirme que les jeunes s’intéressent beaucoup plus au secteur agricole. Que ce soit en terme de microentreprises de production dans ce secteur ou de celles de prestation de services», a-t-il indiqué sans donner d’explications sur les raisons réelles derrière cet engouement des jeunes pour les activités agricoles. En termes de chiffres, en 2011, 3 648 projets qui concernent exclusivement les activités agricoles, ont été financés par le dispositif Ansej.
Ce chiffre n’était que de 2 097 projets financés dans le même secteur en 2010. Pour ce qui est de la Cnac, il y a 568 projets financés en 2011 dans le domaine de l’agriculture contre 234 de même nature en 2010.
Par ailleurs, le nombre des projets financés – tous secteurs confondus – par les deux dispositifs a doublé pour l’année dernière. Selon les chiffres communiqués ce matin par M. Zaïdi, en 2011, l’Ansej a financé 42 621 projets sur un objectif de 35 000 prévu initialement contre 22 641 projets financés en 2010. La Cnac a financé 18 490 projets sur un objectif de 1 5000 pour la même année contre 7 465 projets financés en 2010.
Le responsable n’a pas donné de chiffres relatifs aux montants globaux accordés par les banques pour le financement de ces projets. Toutefois, aux derniers chiffres communiqués par le Centre national du registre du commerce, le nombre d’opérateurs économiques est passé de 780 000 en 2002 à 1,550 million en 2012. Cette augmentation s’explique par les dernières mesures prises par le Conseil des ministres de février 2011 relatives aux facilitations accordées aux promoteurs et aux investisseurs.
L’autre fait relevé ce matin par l’invité de la radio est lié à la mortalité des entreprises créées dans le cadre de ces dispositifs. «Nous jugeons le degré de viabilité, de mortalité des entreprises à travers les dossiers qui atterrissent au bureau du fonds de garantie qui est chargé de suppléer les défaillances des microentreprises et d’honorer les engagements vis-à-vis des banques», a estimé M. Zaïdi.
Selon lui, actuellement il y a 10 656 dossiers de projets financés par le dispositif Ansej qui sont indemnisés ou en cours d’indemnisation. «Dans le cas de l’Ansej, au 14 mai de l’année en cours, il y a eu 4 317 dossiers qui ont été indemnisés et 6 339 en cours d’indemnisation», a précisé ce matin le responsable sans pouvoir donner le montant représentant ces indemnisations. M. Zaïdi a juste donné le chiffre de 90 millions de dinars représentant les 585 dossiers indemnisés dans le cadre de dispositif Cnac.
«Mais il faut dédramatiser un peu le problème. L’entreprise est un corps vivant. Elle naît, vit et meurt. La mortalité d’une entreprise n’est pas un cas particulier. Nous avons des grandes entreprises qui meurent !», a noté le responsable qui estime que le nombre des entreprises financées et qui réussissent, dépasse largement celles qui meurent sans plus de précision !
M.T