La revue française Jeune Afrique a effectué lundi un sondage sur l’éventualité des personnes qui succèderaient au chef de l’Etat, Abdelaziz Bouteflika, hospitalisé en France depuis le 27 avril dernier.
Dans ce sondage, Jeune Afrique a posé une question composée de deux parties, dont elle promet de communiquer les résultats prochainement.Cette revue a en effet cité 7 personnalités politiques qu’elle suggère être en lice pour les prochaines élections présidentielles de 2014, dans une démarche soutenant l’initiative du président français, François Hollande qui s’est exprimé vendredi dernier au sujet des prochaines élections présidentielles de 2014.
Parallèlement à l’intervention du président français sur cette question, des décideurs du pays restent quant à eux les bras croisés et insoucieux de l’importance de l’opinion publique, notamment en cette conjoncture actuelle précédant les prochaines élections de 2014. Selon la question posée dans ce sondage, la revue française réputée pour son intérêt accordé aux affaires du continent africain et être proche des cercles de décision en Algérie, «la maladie du président de la République hospitalisé à l’hôpital militaire parisien de Val-de-Grâce depuis plusieurs semaines, a suscité tant de questionnements sur son éventuel successeur».
Jeune Afrique a cité également que le «mandat présidentiel de Bouteflika finira en avril 2014», avant de terminer par une question: «Quelle personnalité préférez-vous à la tête du pays? Quelles seront les priorités imposées au prochain président de la République »? Ce sondage effectué par Jeune Afrique contient également, aux yeux de cette revue, une liste de 7 éventuels candidats à la présidentielle à commencer par l’ex-secrétaire général du FLN, Abdelaziz Belkhadem, suivi de l’ex-chef du gouvernement et le premier à avoir annoncé son intention aux présidentielles, à savoir Ahmed Benbitour, suivi de l’ex-secrétaire général de l’ancien parti unique et candidat à la présidentielle de 2014, Ali Benflis ainsi que l’actuel ministre des Travaux publics et président de TAJ, Amar Ghoul.
S’ajoutent à ces éventuels candidats cités par Jeune Afrique, le président du MSP, fraîchement élu, Abderrezak Makri et l’ex-Premier ministre, Ahmed Ouyahia et son successeur Abdelmalek Sellal.Ce qu’il faut retenir dans ce sondage, c’est que ces personnalités citées comme éventuels candidats à la présidentielle appartiennent à trois courants politiques différents: nationaliste, islamiste, démocratique en plus de technocrates. Ce sondage effectué par la revue française intervient trois jours après les déclarations de François Hollande sur la chaîne satellitaire France 24.
L’invité de cette dernière est revenu sur l’état de santé de Bouteflika, son retour au pays ainsi que sur la présidentielle de 2014. Sur ce sujet, le président français est revenu sur l’opinion des observateurs sur « l’après-Bouteflika » et la position de son pays vis-à-vis de cette période et souligné que son pays traite avec des institutions et non avec des personnes.Parallèlement, plusieurs titres hexagonaux s’étaient intéressés sur une campagne électorale prématurée en prévision de la présidentielle de 2014, dont l’hospitalisation de Bouteflika en France constitue une matière pour la presse française pour se lancer dans la préparation des élections présidentielles en Algérie avant l’heure.
Lors de son intervention sur France 24, le président français écarte toute éventualité que le vent du printemps arabe puisse souffler sur l’Algérie et de voir le pays plongé dans le chaos. Notons enfin que l’opinion publique algérienne est confrontée à une disette d’informations sur l’état de santé de Bouteflika, d’où se dessine l’incapacité des autorités officielles de gérer le dossier de la maladie du Président.