Dans son dernier numéro double qui chevauchera 2010 et 2011, l’hebdomadaire Jeune Afrique fait sa une sur 50 personnalités africaines qui auront marqué l’année.
Dur exercice de sélection pour un continent en perpétuelle ébullition où certains dirigeants s’essaient à la transition quand d’autres s’accrochent encore aux limbes du régime autoritaire.
Pour preuve, sur la liste du Top 50, il y a plus de chefs d’état que de représentants de la société civile. Normal pour un continent où le moindre souffle d’opposition est vite étouffé. Une exception quand même qui nous donne du baume au cœur, chez nous, en Algérie, et aussi à Liberté. Parmi les personnalités algériennes, seules deux ont été retenues : le président Bouteflika et notre caricaturiste Ali Dilem. Il semble être un intrus parmi les autres.
Plusieurs fois récompensé dont la dernière en date a été la remise des insignes de chevalier des Arts et Lettres au titre du ministère des Affaires étrangères français, le squatteur de notre dernière page du journal vient d’être reconnu encore une fois. Celui qui aime se définir comme “un simple dessinateur” pose avec des personnalités dont la plupart n’ont comme faits de guerre à exposer que la misère de leur peuple et la richesse de leur compte en banque.
Mention pour Droukdel, le sanguinaire “émir” et patron d’Aqmi au Sahel lequel, en plus des rapines, a du sang sur les mains. Une question : pourquoi l’avoir retenu ? Dilem, quant à lui, a su s’imposer par son trait et son courage à visiter chaque actualité de son pays parce qu’il est algérien. Bravo Ali !