Jeannette Bougrab, secrétaire d’Etat française chargée de la jeunesse : « Les Algériens doivent être fiers d’avoir un dispositif tel que l’ANSEJ »

Jeannette Bougrab, secrétaire d’Etat française chargée de la jeunesse : « Les Algériens doivent être fiers d’avoir un dispositif tel que l’ANSEJ »
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La ministre française, d’origine algérienne, s’est également dite « émerveillée » par la jeunesse algérienne et « impressionnée » par la presse pour sa « diversité » et sa « pluralité »

«Emouvante et très importante », c’est en ces termes que la secrétaire d’Etat française chargée de la Jeunesse et de la Vie associative, Mme Jeannette Bougrab, a qualifié, hier, sa visite en Algérie.

Mme Bougrab qui s’exprimait lors d’un point presse organisé à la résidence d’Etat de Djenane El Mithak, a affirmé sans ambages que « c’est important qu’un ministre de la Jeunesse vienne dans ce pays dont 70% de la population a moins de 30 ans, d’autant plus que depuis plus de dix ans, aucun ministre français de la Jeunesse n’était venu en Algérie ».

Aussi, pour la ministre, il fallait « rétablir ce manque et cette lacune consistant en la rareté de visites de ministres français de la Jeunesse en Algérie », considérant à ce propos que les questions relatives à cette frange de la société sont « nécessaires pour approfondir le partenariat d’exception entre les deux pays ».

LG Algérie

Elle a considéré que l’Algérie et la France ont des « problématiques » qui se rapprochent, notamment dans le domaine de l’emploi des jeunes.

A ce sujet, elle a relevé avoir « beaucoup appris de sa visite en Algérie » en matière de soutien à l’emploi des jeunes et le financement de microentreprises dans le cadre de l’ANSEJ (Agence nationale de soutien à l’emploi des jeunes).

« Nous allons prendre le modèle de l’Algérie pour créer une structure identique à l’ANSEJ en vue du financement d’activités de jeunes », a-t-elle dit, affirmant que les Algériens doivent en être « fiers ».

La ministre française a également fait part de son « admiration » pour le « grand nombre » de femmes chefs d’entreprise en Algérie. Mme Bougrab s’est également dite « émerveillée » par la jeunesse algérienne et « impressionnée » par la presse pour sa « diversité » et sa « pluralité », tout en rendant hommage aux journalistes algériens pour leur « combat » durant les moments difficiles que le pays a traversés.

A une question sur les relations bilatérales et le « passé commun » que partagent les deux pays, elle a affirmé faire « sienne la phrase sage et courageuse » de son homologue algérien : « Il ne faut pas déchirer la page (du passé), mais la tourner ».

Rappelant ses origines algériennes, la benjamine du gouvernement français a qualifié son séjour en Algérie de « voyage le plus émouvant » de sa vie, avouant qu’elle a eu du mal « à retenir ses larmes » lorsqu’elle a rencontré des femmes et des jeunes algériens.

Originaire de Médéa, Mme Bougrab (38 ans) a indiqué qu’elle a pu « se ressourcer » auprès des jeunes Algériens qui dégagent une «formidable énergie et un grand savoir-faire à travers leurs activités ».

Elle a appelé à trouver de « nouvelles formes » de coopération à travers la jeunesse, la culture et le monde économique.

Rappelons que la ministre avait affirmé la veille, qu’en France, beaucoup de gens issus de la communauté algérienne sont à des postes élevés au sein des établissements hospitaliers, dans la magistrature, dans les arts et dans le monde sportif, soulignant que ces cadres « aimeraient servir de lien entre les deux rives de la Méditerranée ».

Mme Bougrab avait également plaidé en faveur de « l’approfondissement » de la relation d’ « exception » entre l’Algérie et la France, affirmant être porteuse d’un « message d’espoir et d’encouragement » des Français à l’endroit des Algériens.

La secrétaire d’Etat chargée de la Jeunesse et de la Vie associative est en visite officielle en Algérie à l’invitation de son homologue, le ministre de la Jeunesse et des Sports, M. Hachemi Djiar.

Elle a déjà visité plusieurs établissements de jeunesse durant son séjour et annoncé que des sessions de formation seront organisées en France pour les encadreurs des établissements de jeunes et des associations algériennes.

Synthèse Soraya G .

La formation en entreprise objet de toutes les attentions

Lors d’un entretien avec la secrétaire d’Etat française chargée de la Jeunesse et de la Vie associative, Mme Jeannette Boughrab, le ministre de l’Industrie, de la PME et de la Promotion de l’investissement, M. Mohamed Benmeradi, a indiqué qu’ « un groupe de travail algéro-français pourrait être mis en place afin de coordonner les initiatives bilatérales dans la formation en entreprise ».

L’entretien, qui s’est déroulé en présence de l’ambassadeur de France en Algérie, M. Xavier Driencourt, a porté principalement sur les actions entreprises dans les deux pays en vue de faciliter l’insertion professionnelle des jeunes par de meilleures formations dans les entreprises et les initiatives communes devant être conçues en la matière, précise-t-on de même source.

A cet égard, M. Benmeradi a rappelé « les efforts consentis en Algérie dans le domaine de l’accompagnement des jeunes et les facilitations destinées à leur permettre de créer leurs entreprises ou de trouver des insertions dans le monde du travail, notamment dans les en- treprises industrielles ».

Il a souligné également la nécessité « de remédier aux contraintes, l’objectif étant de garantir de réelles qualifications aux emplois requis dans les filières industriel-les », qui constituent l’amont devant avoir des effets d’en- traînement sur les petites et moyennes entreprises ainsi que sur les très petites entreprises. De son côté, la secrétaire d’Etat française a souligné la nécessité de prévoir et de faciliter le placement des jeunes apprentis dans les entreprises industrielles et dans le secteur tertiaire qui exigent des qualification plus grandes.

« Il serait utile d’aider à la mise en place de réseaux de fondations d’entreprises en vue de permettre le placement des jeunes et garantir l’égalité des chances », a-t-elle ajouté.