Après le président en exercice de l’Union Africaine (UA) le Sud Africain Zuma c’est au tour du président de la commission de l’Union africaine, Jean Ping, d’affirmer jeudi à Paris, à l’issue de la conférence sur l’avenir de la Libye, que l’UA n’est pas prête à reconnaître le Conseil national de transition (CNT), l’organe politique de la rébellion libyenne. A la question « êtes-vous prêts à reconnaître le CNT, M. Ping a répondu : « Non. Les choses ne se passent pas comme ça ».
Concernant le sort des milliers de noirs brimés et pourchassés par les rebelles, M. Ping dira que « Le CNT nous a donné des assurances sur (le bon traitement des) travailleurs africains en Libye. Nous attendons », a-t-il ajouté, précisant que l’UA attendait toujours « la fin des hostilités ».
Pour rappel, à l’issue d’un mini-sommet à Addis Abeba vendredi, l’UA, emmenée par l’Afrique du Sud, avait refusé de reconnaître la légitimité du Conseil national de transition en Libye, jugeant la situation militaire encore trop instable, et réitérant à la place ses appels au dialogue, pourtant restés sans réponse depuis le début du conflit mi-février.
L’UA se retrouve en porte-à-faux avec une partie de ses 54 membres, car au moins une dizaine de pays africains ont reconnu le CNT, parmi lesquels l’Ethiopie, le Burkina Faso, le Tchad, le Nigeria, le Sénégal, la Gambie, la Côte d’Ivoire et le Rwanda.
Le Mali, le Gabon, la Mauritanie, le Niger, le Sénégal, le Tchad, le Maroc, la Tunisie, l’Algérie, l’Egypte, l’Ethiopie et le Soudan étaient représentés à la conférence de Paris.