Aussitôt arrivé à Alger ce matin, le vice-président du Sénat français et ancien Premier ministre français, Jean-Pierre Raffarin, a soulevé la nécessité d’un partenariat économique entre la France et l’Algérie.
« Nous sommes déterminés à ce que nos populations trouvent, chez elles, des emplois et c’est pour cela que nous sommes déterminés à relancer la dynamique d’investissement et de partenariat » entre les deux pays, a souligné M. Raffarin à l’ouverture du forum économique algéro-français qui a vu la participation de centaines d’entreprises.
M. Raffarin a indiqué qu’il s’agit d’une « stratégie partagée » entre les deux pays en termes « d’aspirations sociales et de positions géopolitiques ». « Il est clair que nous avons une stratégie partagée entre l’Algérie et la France, l’emploi est notre combat, nous devons faire en sorte que l’activité économique réponde aux aspirations sociales, des aspirations toujours présentes dans nos politiques », a-t-il affirmé. Sur le plan géopolitique, « nous savons que l’Europe a besoin de l’Afrique et l’Afrique a besoin de l’Europe, c’est une vision partagée par les autorités des deux pays », a-t-il ajouté.
Se réjouissant de voir « une douzaine de dossiers de partenariat lourds identifiés », M. Raffarin a assuré qu’ » il y a un nouveau climat entrepreneurial en Algérie », réitérant la volonté de la France « d’investir et de construire notamment dans la création de filières industrielles dans la pétrochimie, la cimenterie, et la pharmacie ».
La France premier fournisseur de l’Algérie
Des rencontres d’affaires sont programmées durant le forum qui prévoit la tenue, dans l’après-midi de lundi, d’un atelier thématique sur « les partenariats publics-privés », regroupant des entreprises françaises ayant réussi des projets de partenariat en Algérie, en particulier dans les secteurs de l’eau, transport, ciment et assurances. La deuxième journée du forum verra l’organisation de deux ateliers sur « la formation et le transfert de savoir-faire » et « les innovations en Algérie » avant d’être clôturé par une conférence de presse de MM. Raffarin et Benmeradi.
Malgré une baisse ces dernières années de ses parts dans le marché algérien de 30% à 15% actuellement, la France reste le premier fournisseur de l’Algérie avec 6 milliards de dollars, et son quatrième client avec 4,5 milliards de dollars en 2010, selon les chiffres des Douanes algériennes. Selon les chiffres d’UbiFrance avancés lors de ce forum, les IDE français en Algérie, concentrés dans les secteurs financier, agroalimentaire, automobile et pharmaceutique, étaient de 2,5 milliards d’euros dont un dixième dans des secteurs hors hydrocarbures, ce qui fait de la France le premier investisseur étranger hors hydrocarbures en Algérie et le deuxième tous secteurs confondus, derrière les USA.