M. Jean-Pierre Raffarin, reconduit par le président François Hollande dans sa mission de donner du « peps » au partenariat algéro-français est attendu samedi soir à Alger pour un séjour de trois jours. Au menu de son agenda, des rencontres avec le Premier ministre, le ministre des industries de la PME et de la promotion de l’investissement, Cherif Rahmani.
A l’ambassade de France à Alger, on n’exclut pas que Jean Pierre Raffarin, qui est aussi vice-président du Sénat français soit reçu en audience par le président Bouteflika.
Concrètement, il sera encore question du projet de construction de l’usine Renault en Algérie. Ce projet verra-t-il le jour un jour ? Car derrière les déclarations de bienveillance de part et d’autre de la Méditerranée, il y a visiblement des problèmes d’ordre économiques que Raffarin va certainement aplanir avec ses partenaires algériens.
La visite de Raffarin, qui sera accompagnée d’une délégation d’hommes d’affaires sera sans doute l’occasion d’un large tour de table avec les patrons français qui continuent à afficher des réticences incompréhensibles à l’égard du marché algérien au moment où des Anglais, des Portugais et même des Américaine sont en course pour décrocher des contrats de partenariat pour la réalisation des projets, annoncés par le Premier ministre qui avait d’ailleurs rappelé lors de la réunion jeudi avec l’UGTA et le patronat que la loi 51/49 ne constituait plus un obstacle pour l’investissement étranger en Algérie.
La dernière visite en Algérie de M. Raffarin remonte à février dernier en tant qu’envoyé spécial de l’ancien président Nicolas Sarkozy, avant qu’il ne soit reconduit pour cette mission par François Hollande.
Au total, une vingtaine d’accords ont été conclus entre des entreprises algériennes et françaises, depuis la tenue en mai 2011 du Forum du partenariat économique algéro-français. Ce qui est loin de correspondre au potentiel de coopération qui doit exister entre les deux pays.
L’Algérie, soucieuse de diversifier son économie trop dépendante des hydrocarbures veut des projets de partenariat à forte valeur ajoutée, porteurs de savoir-faire et créateurs d’emploi, avait déclaré à plusieurs reprises l’ancien ministre de l’Industrie M. Mohamed Benmeradi.
Selon des estimations avancées par la partie algérienne, les projets en discussions avec les Français sont en mesure de créer 20.000 emplois directs et indirects. Le projet Renault permettrait quant à lui d’asseoir une industrie de l’automobile en Algérie en développant une sous traitance exclusivement algérienne.