Une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux a mis en lumière, ces dernières heures, la situation préoccupante d’un adolescent de 11 ans originaire de la commune d’Oued El Kébrit, dans la wilaya de Souk Ahras. Appelé « Hoba » par les habitants de la région, le jeune garçon y raconte, d’une voix timide, les conditions éprouvantes dans lesquelles il travaille pour le compte d’un entrepreneur local.
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Dans la séquence, on voit l’adolescent vêtu de vêtements usés, expliquant qu’il travaille de huit heures du matin jusqu’au coucher du soleil, pour une maigre rémunération de 200 dinars par jour. Ces images ont rapidement suscité une vague d’émotion et d’indignation sur les réseaux sociaux, de nombreux internautes dénonçant une forme d’exploitation d’un mineur dans des conditions indignes.
Exploitation d’un mineur à Souk Ahras : la wilaya réagit après une vidéo choquante
Sur les réseaux sociaux, la compassion reste vive. Beaucoup d’utilisateurs ont exprimé leur souhait de venir en aide à l’adolescent et à sa famille. L’histoire de « Hoba », au-delà de son caractère bouleversant, met en lumière une réalité sociale souvent ignorée : celle de nombreux enfants contraints de travailler pour survivre, loin des bancs de l’école et des droits auxquels ils devraient avoir accès.
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Face à la polémique, les services de la wilaya de Souk Ahras ont publié, ce jeudi, un communiqué de clarification. Selon les autorités locales, le garçon vit avec sa famille à Oued El Kébrit et fait partie d’un foyer particulièrement vulnérable. L’enquête menée par la direction de l’action sociale, à travers la cellule de proximité d’Oum El Azaïem, a permis de mieux comprendre la situation.
Derrière la vidéo virale du jeune « Hoba », une misère familiale inquiétante
La famille compte cinq enfants, dont un seul encore scolarisé. Les autres ont quitté l’école très tôt. Les services sociaux ont également constaté que la majorité des enfants souffrent de troubles psychologiques et mentaux. En outre, la famille vit dans une grande précarité : le père, ouvrier dans la même commune, réside dans un logement rural et peine à subvenir aux besoins de ses enfants.
Les autorités affirment que cette famille bénéficie déjà d’une prise en charge par les services de l’action sociale, qui leur fournissent des aides matérielles et un accompagnement psychologique régulier. Cependant, cette assistance ne semble pas avoir suffi à prévenir le travail précoce de l’adolescent.
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L’affaire du jeune « Hoba » relance ainsi le débat sur la pauvreté, l’abandon scolaire et l’exploitation des enfants dans certaines régions du pays. Plusieurs associations locales appellent à renforcer les dispositifs de protection de l’enfance et à suivre de plus près les familles en situation de détresse.