Souvenez-vous il y a deux ans, jour pour jour, la maquette finale des travaux d’embellissement et de réfection de l’unique et seul jardin public, qui date de l’époque coloniale, a été présentée au public par l’ex président de l’A.P.C de Mostaganem et qui avait promis la fin des travaux pour le début de l’année 2014. Voilà, que l’année 2014 commence à faire ses adieux et le chef d’œuvre de l’APC de Mostaganem qui a déjà consommé près de 2 milliards traine toujours..!
En effet, le projet en question a été lancé officiellement par la commune au début septembre 2013, si on se réfère à l’avis d’appel d’offres restreint lancé par l’APC en date du 16 mai 2013 sous le N° :13/2013 , et le feu vert donné par la commission de délibérations des marchés publics , qui s’est réunie en date du 29 aout 2013 pour approuver ce fameux projet et fixer le délai de réalisation des travaux qui est de 138 jours.
Or, huit (08) mois sont passés, et nous constatons que cet illustre chantier attribué à l’entreprise, Ansor A/Rahmane et qui est estimé à peu près égal à deux milliards de cts, soit exactement 19.823.895,00 DA, est pratiquement mené à pas de tortue pour ne pas dire au « rythme d’escargots ».
La mare à canards, la fameuse cascade, les aires de jeux, le boulodrome, le grand jet d’eau avec pergola et jeux de lumières, les pelouses gazonnées, les bancs jouxtant les balises, candélabres et lampadaires, les arbres d’ornements exotiques, les allées carrossables et piétonnières en béton imprimé et les toilettes publiques ultramodernes ne seraient qu’une grosse «intox pour une campagne électorale municipale» et qu’hélas, la cérémonie de réception de notre jardin «Emir Abdelkader» est remise aux calendes grecques. Pour une enveloppe initiale de plusieurs milliards de centimes, on risque de voir sa valeur réévaluée en défaveur du contribuable et ce sera au trésor public de payer la différence. « Ne serait ce pas là une forme d’une gestion douteuse qui ne dit pas son nom?» rétorquera Mr. L.H., un retraité présent sur le site et fin connaisseur de ce genre de réalisation.
Messieurs les responsables sont interpellés pour juger de la qualification de l’entreprise chargée de l’exécution de ces dits travaux et qui en outre se devrait d’être en plus, spécialisée dans le domaine de l’aménagement paysager. Une gageure en somme. Tous les projets inscrits sur la maquette initiale, ont été remodelés au gré du bon vouloir de qui vous savez et l’on constate que le petit théâtre de verdure a sauté du paysage pour être remplacé par une seconde «placette Benyahia Belkacem» qui sortira du périmètre du jardin pour recevoir les clodos et S.D.F. L’aire de jeux réservée aux enfants ne survivra pas plus de 6 mois, si nous constatons que les toboggans sont en matière plastique et de très mauvaise qualité, semblables à ceux qui ont été installés dans certains quartiers et qui n’ont malheureusement pas survécu. La montagne qui accouche d’une souris en somme.
B.CHERIFI