Jardin d’essai: tentatives d’insémination artificielle de la panthère « Sunday »

Jardin d’essai: tentatives d’insémination artificielle de la panthère « Sunday »

ALGER – La panthère « Sunday » détenue par le jardin zoologique du Jardin d’essai du Hamma (Alger) subit plusieurs tentatives d’insémination artificielle que des médecins vétérinaires algériens et américains souhaitent les voir réussir, après l’échec des premiers essais, d’autant que ce félin, moucheté de taches brunes et porteur de gènes rares, est le seul mâle de son espèce, menacée de disparition, que compte l’Algérie.

Beaucoup des visiteurs du jardin zoologique du Hamma ignorent l’histoire de la panthère « Sunday » qui, à l’âge de trois mois, s’est introduite par curiosité dans la cage d’une lionne qui l’a violemment attaquée, mais elle a réussi miraculeusement à se sauver des crocs du fauve.

Ressuscitée deux fois notamment après une blessure qui s’est infectée en 2009, ayant causé la détérioration de son état de santé, la panthère a su résister, grâce aux soins intensifs prodigués par les vétérinaires du jardin et s’en est sortie indemne d’une mort certaine. Le félin bénéficie aujourd’hui d’une attention particulière de la part de vétérinaires algériens relevant de l’Institut des sciences vétérinaires de Blida et d’autres américains, aspirant tous à la réussite des essais d’insémination artificielle auxquels la panthère aux gènes rares est soumise.

A cet effet, Abdelkrim Boulahia, directeur du jardin d’essai a indiqué que la panthère Sunday « est issue d’une panthère tachetée femelle et d’une magnifique panthère noire male, une espèce rare », faisant savoir que Sunday pourrait un jour avoir des petits porteurs de gènes similaires (des panthères noires), un vœu que partagent les vétérinaires et les responsables du jardin qui souhaitent le voir se concrétiser dans les plus brefs délais.

Concernant l’état général du félin, véritable valeur ajoutée pour le Jardin, tant par la rareté de son espèce que par ses caractéristiques physiques, car ayant perdu sa queue suite à l’attaque qu’il avait subie, M. Boulahia a précisé que cette bête intéressait les spécialistes, qui ont mené plusieurs tentatives d’insémination artificielle, toutes vaines. L’espoir n’est pas perdu, a-t-il dit, car ils s’apprêtent à renouveler l’expérience, en formant le vœu qu’elle réussisse cette fois-ci.

La panthère Sunday continue à susciter l’intérêt des visiteurs, tous âges confondus, même si sa rivale, la jeune lionne « Kayla », venue au monde l’année dernière, a réussi à détourner l’attention du public, comme à chaque nouvelle naissance marquant le jardin, en attendant que celle-ci soit détrônée par les futurs bébés de Sunday.

Lire aussi: De nouvelles espèces animales viendront prochainement enrichir la faune du jardin zoologique, dans le cadre d’accords de partenariat  conclus avec les parcs zoologiques des wilayas de Mostaganem, de Bejaïa, de Ghardaïa et d’El Tarf.

Il s’agit, entre autres, d’un lion et d’une lionne, outre une tigresse à fourrure blanche offerte par un cirque étranger ayant l’habitude de se produire en Algérie ».

Selon M. Boulahia, toutes les mesures ont été prises pour procéder à l’échange d’espèces animales du jardin zoologique du Hamma avec celles des parcs suscités. « Le jardin offrira les spécimens dont il a assuré la reproduction et disponibles en nombres suffisants pour en accueillir de nouveaux, dans deux mois, en vue  de permettre aux visiteurs de les découvrir », a-t-il précisé.

Il a indiqué, en outre, que les responsables du jardin zoologique du Hamma, d’une superficie de 1 hectare, œuvreront à réunir les conditions idoines à la reproduction du tigre du Bengale relevant de leur jardin, en lui amenant une femelle, ajoutant que le lion qui sera ramené du parc zoologique de Mostaganem, descendant d’un lion blanc, devra aussi avoir une progéniture aux gènes similaires.

Tous les accords suscités ont été finalisés avant la tenue du colloque scientifique le 8 avril dernier au jardin d’essai du Hamma, sanctionné par l’élaboration de plusieurs contrats de partenariat avec des jardins universels, à l’effet de classer le jardin du Hamma « jardin botanique universel ».