Tokyo – La compagnie d’électricité japonaise Kansai Electric Power (ouest) a indiqué jeudi qu’elle prévoyait de redémarrer ce vendredi un de ses réacteurs de la centrale de Takahama (ouest), ce qui en fera le troisième remis en service dans l’archipel.
29 janvier: remise en service du réacteur, a écrit la compagnie dans un bref document expliquant au jour le jour la situation actuelle et à venir de l’unité 3 de Takahama (préfecture de Fukui).
Un tribunal japonais avait infirmé il y a quelques semaines une décision de première instance qui bloquait le redémarrage de ce réacteur et d’un autre contigu malgré les feux verts techniques et politiques obtenus précédemment.
Cette levée de l’interdiction juridique a permis depuis à Kansai Electric Power d’effectuer les diverses manipulations techniques et les contrôles requis, sous la surveillance de l’Autorité de régulation nucléaire.
Les écologistes, dont l’organisation écologiste Greenpeace, s’opposent à ce redémarrage prévu, estimant que les autorités ont négligé des problèmes de sécurité non résolus (risques sismiques, pas de plan d’évacuation, etc.).
L’organisme s’inquiète aussi du fait que 24 des 157 assemblages de combustible chargés dans le réacteur 3 de Takahama soit un mélange d’oxydes (Mox), en partie issu du recyclage.
L’Autorité de régulation avait confirmé en février 2015 que les tranches Takahama 3 et 4 répondaient aux critères plus sévères imposés aux centrales nucléaires pour faire face aux risques de catastrophes naturelles et d’accidents critiques, à la suite du désastre de Fukushima de mars 2011.
Ce couple de deux unités de Takahama avait été le deuxième à obtenir le certificat de sûreté après les deux unités Sendai 1 et 2, qui sont actuellement les seules à avoir été remises en exploitation au Japon où il ne reste que 43 unités potentiellement exploitables (contre 54 avant la catastrophe de Fukushima).
Fervent partisan de l’atome pour des raisons économiques (l’industrie a besoin d’énergie et l’importer coûte cher), le gouvernement du Premier ministre conservateur Shinzo Abe plaide depuis trois ans pour que tous les réacteurs jugés sûrs par l’Autorité de régulation nucléaire soient relancés.