Après Mustapha Abdeljalil, le président du CNT, qui a critiqué sévèrement la position de l’Algérie dans le conflit Libyen dans une interview accordée au quotidien national Echorouk, voila que son compère de la même instance dirigeante, l’ancien représentant du Conseil national de transition au Royaume-Uni, Jamaa Kemmati ( photo), qui tombe lui aussi à bras raccourcis, sur l’Algérie en affirmant que » quand nous parlons de l’Algérie, nous critiquons la politique algérienne et la diplomatie algériennes et non le peuple Algérien « .
Concernant l’affaire des mercenaires transportés par l’Algérie, Kemmati confirme cette version des faits en précisant » Je raconte ce qu’ont rapporté des dizaines de Libyens dans les régions de Ghadames et de Tripoli. Des Libyens qui ont joué le rôle d’intermédiaires entre Kadhafi et le gouvernement algérien nous ont raconté des choses sur l’implication de l’Algérie dans l’affaire des mercenaires « .
Devenant ironique, Kemmati déclare au même journal, » J’ai appris que l’Algérie a reconnu le CNT » puis se permet de devenir méprisant en ajoutant que » À mon avis cette reconnaissance vient en retard, vu qu’elle arrive après que tous les pays arabes et musulmans eurent reconnu le CNT « . Autrement dit, il n’en a cure de cette reconnaissance.
Plus loin ce membre du CNT faisant fi de toutes les convenances à l’image de Mustapha Abdeljali, constate que » l’Algérie a présenté des conditions, mais elle a été obligée de ne pas les respecter ce qui veut dire que le gouvernement algérien était dans une position de faiblesse « .

Puis, tout simplement irrévérencieux, ce supplétif de l’OTAN explique que c’est par faiblesse que l’Algérie » a reconnu le CNT » et rajoutant une couche, il précise » Pour moi, l’Algérie a besoin de reconnaître le CNT, mais ce dernier n’a pas besoin de la reconnaissance de l’Algérie « . Voila qui est dit sans ambages dans un journal Algérien.